LHO, LHO ? LHO…Qu’est-ce qu’elle boit, doudou, dis-donc ?

Le Lycée professionnel Dolto change de nom. Il s'appellera désormais Lycée Hôtelier de l’Orléanais. LHO... précise le journal. LHO, LHO, LHO... Motif présenté : il n'y a plus de formations mécaniques dans ce lycée et il y a eu de gros travaux pour valoriser les filières restauration. Le nom de Dolto aurait-il spécialement suggéré la mécanique ou dévalorisé la restauration ?

Il paraît qu'il y a eu consultation des personnels, des élèves, du maire, du président de la région et de Marie Reynier, ancienne recteur(e) de l'Académie et que la nouveauté a été bien accueillie. Toujours est-il que ça fait un établissement de moins honorant la mémoire et l’œuvre d’une femme et incitant les élèves, les personnels et les passants à chercher à en savoir plus… Quant au lien entre le nom des établissements et la nature des formations, il n’y en a pas souvent : à Pothier on ne forme pas de jurisconsultes, à Jean Lurçat (Fleury les Aubrais), il n'y a pas de formation à la tapisserie, au LP Maréchal Leclerc (St Jean de la Ruelle) il n'y a pas de formation aux métiers de l'armée... et il ne viendrait à l’idée de personne de changer ces noms d’établissement selon l’ouverture ou la fermeture de sections.

On pouvait donc garder ce nom donné au LP sis à Olivet... à moins qu'on l'ait trouvé déshonorant? Serait-ce que ça faisait trop « psy », que ça évoquait trop la petite enfance pour le grand public? Ou qu’il y aurait encore quelque chose de sulfureux dans les propos de l’auteur de Psychanalyse et pédiatrie ? Voici quelques autres titres des publications de Françoise Dolto : Lorsque l’enfant paraît, La cause des adolescents, Parler de la mort… Y aurait-il eu un brin de gêne quand la décision d’effacer Dolto a été prise ? En tout cas, on n’aimerait pas être à la place de la personne qui a dû annoncer à la famille de cette personnalité reconnue (et par ailleurs mère de Carlos, le défunt chanteur) que son nom avait été rayé de la carte… scolaire ! À moins qu’on ait préféré ne rien en faire ?

Dans tout cela, un petit morceau de la mémoire d’Olivet est jeté à la corbeille à papier. Mais Orléans, future métropole, va afficher qu’elle a « son » lycée hôtelier et communiquer sur cette grande nouvelle.

Comme aurait dit Françoise Dolto « Tout est langage ». En effet…

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