Un vote  et un message historiques

Un vote et un message historiques en mars 2024

Nous saluons, au GAMO, le vote historique du Congrès réuni à Versailles le 04 mars.

Un vote  et un message historiques

La France a écrit dans sa Constitution « la liberté garantie » aux femmes pour l’accès à l’IVG.  

C’est un message envoyé au monde entier. La France se déclare ainsi comme le pays « des droits humains » des femmes et des hommes, les deux moitiés incontournables et égales en droits de l’humanité.  

C’est aussi l’aboutissement d’un combat long et ardu mené par de nombreux mouvements féministes avec toutes leurs composantes et leurs générations depuis plus d’un demi-siècle.

C’est la liberté garantie aux femmes sur leur corps, à égalité avec les hommes ; c’est la liberté de choix sur leur vie pour les femmes et aussi pour les hommes, en tenant compte des différences biologiques et du fait que ce sont les femmes qui « font » les enfants.  

Cette liberté incontournable doit pouvoir exister réellement.  Il est évidemment exclu d’opposer liberté d’accès à une IVG libre et sûre avec démographie et renouvellement des générations. Et aussi, le renouvellement des générations ne doit être pour personne une source de discriminations ou de pénalisations ou d’inégalités diverses comme c’est aujourd’hui trop souvent le cas pour des femmes très majoritairement. Ces deux exigences sociétales vont de pair.

Le vote historique du 4 mars 2024, avec son immense portée symbolique, ne peut pas faire oublier la nécessité de mesures concrètes au bénéfice de toute la société (femmes, hommes, enfants).

 Ces mesures doivent être pensées hors des logiques de rentabilité financière immédiate dans les services de santé et autres structures.

Il s’agit d’affirmer de la volonté politique pour : 

-l’accès à une IVG, libre, sûre et gratuite dans des structures dispersées sur le territoire, avec des locaux et des personnels disponibles en nombre suffisant

- l’accès à une contraception choisie moderne et gratuite

- l’éducation à la vie affective et sexuelle pour les jeunes comme prévu par la loi depuis plusieurs années

-l’accès à des services publics garantissant le suivi de la grossesse et les conditions de l’accouchement

-l’accès libre à la PMA pour toutes les femmes

-l’accès à un service public efficace d’accueil de la petite enfance pour les parents

Nous ne doutons pas que les humanistes de tous bords, femmes et hommes, sauront dès demain rappeler cette exigence d’actes concrets, pour une démocratie égalitaire, solidaire et affirmant résolument son souci pour le progrès.  

Proposé par Vivien Pelletier et Danièle Bouchoule

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