« Et si les bus et les camions faisaient le plein grâce à une station d’épuration ? »
Le syndicat intercommunal d’assainissement de l'agglomeration parisienne ( le Siaap , qui représente 180 communes et 9 millions d’habitants ) a lancé une étude sur la faisabilité d’un tel projet sur une station d’épuration ( à Valenton-94).
Le principe ? Réaliser une opération de méthanisation à partir des boues résultant du traitement des eaux usées. Le gaz produit contient 65% de méthane ( notre « gaz naturel ») et  30% de gaz carbonique avec quelques impuretés. Le « démonstrateur » de Valenton sépare les deux gaz liquéfiés et a pour mission de valider la production et la valorisation de biométhane et de bio-gaz carbonique séparés.

 

 
Jusqu’ici le méthane produit dans une station d’épuration était utilisé sur place pour alimenter le site en énergie. Depuis juillet 2014, la règlementation autorise l’injection de ce biogaz dans le réseau de distribution du gaz exploité par GrdF. Si le site n’est pas trop éloigné du réseau GrdF ( c’est le cas de 40% des sites où une méthanisation est envisageable) les coûts de raccordement ne sont pas prohibitifs. Cette étude menée  à Valenton pourrait donc faire école.
 
De plus, le méthane peut servir de carburant pour bus et camions ou être mis à la disposition  d’industriels. Les avantages par rapport à un moteur Diesel sont nombreux : pas de particules, moins d’émissions sonores. La RATP est en discussion avec le Siaap pour alimenter des bus.
Le gaz carbonique pourrait être utilisé comme liquide de refroidissement des groupes frigorifiques de camions. Il existe des stations de remplissage en CO2  en Europe et une nouvelle est à l’étude sur le site de Rungis. Des camions de livraison, moins polluants et non consommateurs d’énérgie fossile, pourraient donc utiliser du biométhane et du bioCO2 issus d’une station d’épuration .

Voir  La Gazette des communes du 19 septembre 2016 (n°35/233)- Arnaud Garrigues.

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