Le 4 août...

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes dans le monde
Le 4 août, l’abolition des privilèges en France
Une affaire municipale aussi
La nuit du 4 août 1789 et « l’abolition des privilèges » de l’Ancien Régime, suite à la prise de la Bastille et aux revendications paysannes, nous connaissons bien.
En une nuit, les fondements des droits seigneuriaux s’effondrent et la disparition des privilèges des ecclésiastiques, des nobles, des villes, des provinces est programmée. Il y eut beaucoup de tergiversations, de réticences pour la mise en œuvre effective. Mais le 17 juin 1793, la Convention vote l’abolition complète des droits féodaux, sans indemnités.
Les Républiques successives apporteront petit à petit leurs lois pour la mise en œuvre d’une égalité sociétale de principe.
Le 4 août 2014, 225 ans plus tard, le Parlement de la 5eme République vote la loi 2014-873 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Parce qu’aujourd’hui, l’égalité réelle femmes-hommes ne va pas de soi !
Cette loi est importante.
Notamment dans les collectivités territoriales et les EPCI* de plus de 20 000 h – c’est le cas d’Olivet-, l’article 61 prescrit , à compter du 1 janvier 2016, d’élaborer un rapport sur la situation en matière d’égalité entre femmes et hommes, préalablement aux débats sur le budget. « Ce rapport doit concerner la situation en matière d’égalité de la collectivité ainsi que les politiques qu’elle mène... Il s’agit à la fois du bilan des actions menées, des ressources mobilisées, des orientations et des programmes de nature à favoriser l’égalité » (décret d’application 2015-761 du 24 juin 2015).
Les collectivités doivent donc se préoccuper d’un état des lieux et des actions menées ou projetées sur ce sujet. Cette préoccupation devrait tout naturellement apparaître dans l’étude et le vote des budgets supplémentaires courant 2016 et ensuite dans le bilan de l’année 2016.
Cette loi doit être respectée ; c’est un principe républicain. En recourant à des tergiversations, on prendrait le risque d’apparaître comme sans respect pour la loi et de plus comme le gardien d’une société ancienne, figée, inégalitaire et patriarcale. Au 21eme siècle, en 2016 !
Il s’agit tout simplement de l’égalité entre les deux moitiés de la population…
Égalité, mot de notre devise nationale et gravé dans
la pierre des frontons de nos mairies.
Parlons-en le 8 mars 2016 et aussi tous les autres jours de l’année !

*Etablissement Public de Coopération Intercommunale

Retour à l'accueil