Parole d'élue

Avril 2015 : activité municipale et ses imprévus
En avril, il y eut deux conseils municipaux ... Inhabituel...
Le 16 avril, un conseil a été consacré à l’election du nouveau maire d’Olivet et l’installation du nouveau conseil, avec neuf adjoint-es.
Certes la presse locale nous avait largement parlé des candidatures pour remplacer le maire démissionnaire devenu président du conseil départemental et devant respecter l’obligation non-cumul de mandats. Ensuite, elle nous avait donné le choix du groupe majoritaire... Au courant bien avant les quatre minoritaires, d’ailleurs !
Mathieu Schlesinger fut élu par 29 voix et 4 bulletins blancs, fort des 75% des suffrages exprimés en mars 2014.
J’ai accepté son invitation à s’exprimer, comme élue minoritaire, très minoritaire, j’en ai conscience. J’ai dit mon engagement personnel pour une participation au conseil avec sérieux, dans le respect du débat démocratique. J’ai dit ma conviction que le débat serein et la comparaison d’idées dans toute notre diversité, sont une richesse et une nécessité pour la démocratie et sont possibles à Olivet.
Le 24 avril, nouveau conseil municipal avec un ordre du jour en deux parties.
D’une part, vote par le nouveau conseil , comme en avril 2014, des représentations diverses de la mairie à l’extérieur, de la composition des commissions municipales, des décisions du maire, des indemnités des élu-es.
D’autre part des délibérations « courantes » pour la vie de la Ville.
Dans chaque commission, il y aura un élu minoritaire. J’ai voté « pour » sur chacune des neuf commissions. Pour les commissions finances et prospective urbaine, j’aurais aussi pu m’abstenir. En effet j’ai observé durant l’année 2014 suffisamment d’absentéisme, de refus de communication et d’informations (notamment sur l’agglo), de questions superficielles ou manquant de pertinence en conseil, pour retirer ma confiance à l’elu minoritaire concerné et choisir l’abstention. J’ai choisi de voter « pour », en décidant d’exprimer mon respect pour les objectifs de la liste d’union Demain Olivet, et mon accord aussi pour la composition proposée (avec un élu minoritaire) dans le contexte des résultats sortis des urnes en mars 2014 et de la loi électorale. Par respect dis-je… Et pourtant je ne suis nullement respectée par mon colistier concerné!
Les indemnités sont une nécessité évidente ; elles sont l’expression d’un principe républicain et démocratique, pour que les fonctions électives soient accessibles à tout le monde. Olivet se situe tout juste dans la tranche indemnitaire 19 999 h-49 999h, grâce à seulement 452 habitants au-dessus de la limite inférieure. Avec ce supplément ( seulement 2%), les indemnités choisies sont au taux maximal, comme si Olivet avait 49 999h. C’est tout à fait légal, certes. Mais nous savons que des gens rencontrent des difficultés matérielles à Olivet ; et nous avons en novembre dernier étudié au plus près les subventions de la mairie pour 2015 aux associations et même diminué certaines par rapport à 2014. Dans ce contexte, le choix du taux maximal, certes légal, pour des indemnités absolument nécessaires, me pose des questions. J’ai choisi l’abstention.
Il y eut aussi une subvention à une association, aux buts fort respectables mais sans ancrage Olivetain et sans difficulté matérielle, qui demandait…autant que ce que nous avons attribué pour toute l’année 2015 aux « Restau du cœur » du Loiret. Il y eut aussi de nouvelles caméras de surveillance à acheter, en l’absence de bilan clair sur les précédentes. J’ai choisi un vote contre dans ces deux cas.
Il y eut aussi des délibérations pour lesquelles j’ai donné un vote « pour ».
Parce que je ne suis pas en opposition systématique. Je suis minoritaire, fort minoritaire c’est sûr, militante du GAMO, élue de Demain Olivet, et guidée par nos engagements de campagne en termes de transparence, de laïcité, de citoyenneté, d’écologie, de solidarité. Ce sont des engagements que j’ai à cœur de respecter et mettre en œuvre, sans carriérisme (à mon âge !), tout en constatant non sans amertume la somme de mes désillusions à l’intérieur de Demain Olivet (nous en avons rendu compte dans le courrier 64 du Gamo en septembre dernier) et les décombres de mes utopies unitaires de campagne.

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