Eau, assainissement... et voies de la Providence!

C'est l'été: la Bamboche attire le public à Olivet, on a eu un beau tour de France et jamais on n'a commandé autant de constructions de piscines...

Cinq semaines d'été, au sens calendaire du terme, avec  de la canicule, de la sécheresse, de terribles incendies en Gironde et ailleurs... continuerons-nous à regarder ailleurs?

Cinq mois de guerre en Ukraine, de bombardements, de destructions et de morts, militaires et civils, jeunes ou vieux, russes ou ukrainiens... continuerons-nous à nous résoudre à notre impuissance?

Et à Olivet, la vie municipale suit son cours paisible. Avec bien peu de rides à la surface en juin, lors d'un conseil essentiellement consacré à des questions budgétaires... Avec un peu plus de vagues en juillet, lors d'un conseil essentiellement consacré aux deux points signalés par Olivet Mag: la question de l'eau et celle de la Cerisaie.

Pour la première, cela se bornait à la présentation d'un power point et de quelques informations, la veille de la réunion du conseil métropolitain le lendemain à Orléans où, rappelons-le, les représentants de la commune d'Olivet devaient, comme leurs collègues des autres communes de la métropole, se prononcer...Encore une fois, en dehors du maire, aucun élu majoritaire n'a exposé son point de vue sur le projet métropolitain concernant l'eau et l'assainissement, aucun représentant au conseil métropolitain n'a précisé comment il voterait, le lendemain, au nom des Olivetains!

Forts de leur élection, ces élus pensent avoir accédé à une capacité de jugement telle qu'ils peuvent se passer de réunir leurs électeurs pour recueillir des avis et suggestions et n'ont cessé d'être sourds aux demandes des minoritaires qui les incitaient à au moins s'exprimer en conseil... Et ça aurait été d'autant plus facile que malgré des manques majeurs (renoncement à s'engager dans la gestion des forages, à donner une place aux représentants des usagers dans la gouvernance du service...) le projet issu des tractations entre maires comportait quelques aspects positifs en matière d'unification des services et de marche vers l'harmonisation des tarifs.

Bon, le grand débat métropolitain, les discussions en conseil municipal, la consultation des usagers , ça sera pour la prochaine fois, On peut toujours rêver... ou regarder ailleurs!

Pour la deuxième, il s'agissait de se prononcer sur un avenant au  traité de concession passé en tre la commune et la Semdo pour la ZAC du Clos du Bourg. Un avenant et un seul... comportant diverses dispositions de facilitations et de bon sens... que les élus minoritaires auraient pu voter, et un point destiné à permettre la modification des clauses concernant l’Îlot 9 "pour permettre" (sic) à la Providence de s'installer dans les locaux actuel de l'école publique de la Cerisaie. Simple éventualité, selon l'adjoint à l'urbanisme, projet bien connu des Olivetains selon le maire.

Je suis intervenu, naturellement, pour mettre en question la logique (?) interne de cet amendement : il aurait d'abord fallu s'accorder sur la nécessité (ou pas) de revoir le programme de logements sur la parcelle, s'interroger sur l'opportunité de transformer le programme pour une réponse communale aux besoins de tous (maison de la citoyenneté, locaux associatifs...) avant de répondre à une demande privée !

J'ai aussi tenté de faire mesurer aux élus le poids symbolique d'un avenant qui transfère à l'école privée, celle de quelques-uns, les locaux utilisés pendant des décennies par l'école publique, l'école de tous et de toutes. Peine perdue: du moment que les locaux scolaires anciens resteront debout, il n'y aurait pas là d'atteinte au patrimoine culturel, du moment que la Providence, établissement à caractère religieux, accomplit, sous contrat, une mission de service public, la laïcité n'est pas écornée. Et puis, il n'y aurait pas de terrains (à Olivet au ailleurs) pour accueillir des projets d'extension...

J'ai aussi assuré que moi, je voterais contre cet avenant d'autant plus que je ne ressentais, en ce qui me concerne, aucun conflit d'intérêt lors de ce vote. Cette dernière remarque n'a pas du tout été du goût du maire... comme s'il n'y avait aucun lien entre la Providence et ses anciens élèves et ses parents d'élèves siégeant au conseil municipal!

Bref, une ample majorité de conseillers a approuvé, sans naturellement s'être clairement exprimée, sauf Gile de Sousa, cette heureuse rencontre de la réduction municipale des ambitions de construction sur l'ilot 9 et du désir d'une école privée d'agrandir ses locaux... an affirmant sa présence au cœur du cœur du Bourg! Présents ou ayant donné mandat, les élus OE&S et AGPO ont voté contre.

L'issue de ce vote était prévisible. Ce qui l'était peut-être moins, c'est ce silence pesant et persistant dans les rangs majoritaires, c'est cette évidente différence dans la façon d'utiliser et d'entendre les mots : consultation, patrimoine, laïcité et service public. C'est cela, plus encore que le résultat des votes en conseil, qui accentue la lassitude de l'auteur de ces lignes... Peut-être est-il temps de tourner la page!

 

 

 

 

 

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