Antivax/antipasse: un autre son de cloche!
24 août 2021La lettre ouverte d'Alain Braun a entraîné une réaction de notre ami Joël Daroussin, naguère encore Olivetain, mais toujours attentif à ce qui est publié sur Olivet Mag.
Vous trouverez sa réponse ci-dessous.
Naturellement, les propos reproduits ici, tant ceux d'Alain Braun que ceux de Joël Daroussin n'engagent que leurs auteurs. Olivet Mag joue ici seulement son rôle d'agitateur d'idées.
La boîte aux commentaires est bien sûr ouverte et la possibilité de voir publier de plus longs textes sous forme d'article est ouverte...
Lettre ouverte à un anti-anti
C’est une bien étrange lecture que je fais là (http://www.olivet-mag.fr/2021/08/lettre-ouverte-aux-antivax.html), qui ne ressemble guère à tout ce que j’ai l’habitude de lire sur ce blog.
Tout d’abord, me voir invité à débattre tout en étant affublé d’une "immense bêtise", accusé d’être un "hurleur", de n’être "pas informé", d’être "égoïste", et j’en passe, n’augure pas d’un débat en "intelligence et bonne foi", ni même d’un débat apaisé où je me sentirais respecté. Je craindrais bien trop de me retrouver au contraire dans l’une de ces arènes où quelque pauvre hère est jeté en pâture face à une armée d’"experts" de tout poil et tous crocs dehors, je parle de ces friandises qui tiennent lieu de débats "éclairés" sur nombre de nos médias "mainstream", y compris de service public (moins souvent il est vrai) et qui s’apparentent plutôt à des pugilats. Je pense que Jean Zay n’aurait pas apprécié ces manières.
Il me semble par ailleurs qu’il y a du malentendu entre ces notions : être anti-tout, être anti-vaccination systématique, être anti-vaccination à la Covid, être anti-vaccination à la Covid à ARN messager et enfin, être anti-passe sanitaire. Et je vous comprends car la situation est quelque peu confuse, y compris dans les manifs, mais surtout dans les médias où cette confusion est savamment entretenue.
Pour ce qui me concerne, j’ai un frère qui aurait échappé à la polio si le vaccin avait existé à cette époque. Pensez-vous alors que je sois anti-vaccination ? Pourtant je descends dans la rue ces temps-ci. C’est que, voyez-vous, je revendique seulement mon droit, reconnu par la loi, de ne pas me voir imposé un médicament qui n’a pas terminé ses phases de tests. Je ne suis pas un cobaye. Et quand bien même il les aurait terminées, je revendique mon droit, reconnu par la loi, à disposer de mon corps et donc à me soigner comme je l’entends. Evidemment, ce serait différent si le fait de me vacciner pouvait protéger les autres. Ce n’est malheureusement pas le cas : vacciné je resterai potentiellement porteur et transmetteur du virus. Je n’ai donc pas à me poser ce problème de conscience.
Il s’agit donc bien ici de liberté telle que revendiquée dans la rue ces temps-ci. A ce propos j'aime bien (sur le fond seulement, pas trop sur la forme) cette petite vidéo (https://youtu.be/JY3SAzlgBYY) de 15 minutes qui conclut - je cite - sur un
"PRINCIPE DE TORT MINIMAL :
- SI l'exercice de certaines libertés individuelles cause des torts importants aux autres ;
- SI restreindre ces libertés permet d'éviter ces torts sans causer aucun tort comparable ;
- S'il est impossible d'éviter ces torts par un moyen moins coûteux [humainement parlant] ;
ALORS cette restriction de liberté est légitime."
L’exemple qui est donné c’est l’exercice de la torture pour son propre plaisir sur une personne non consentante. Tout le monde (ou presque !) est d’accord pour que ce soit interdit, ce qui constitue une privation de liberté individuelle que tout le monde accepte sans barguigner car tout le monde sait que la souffrance du torturé non consentant est inacceptable.
Toute la question est alors de savoir si les restrictions de libertés qui nous sont actuellement imposées sur la vaccination d’une part, avec le passe sanitaire d’autre part, répondent à ces trois critères. Pour cela il nous faut du SAVOIR. Et pour le moment chacun reste dans des CROYANCES.
Certains ont foi en ce que leurs disent nos gouvernants et les médias. Moi pas (bien que je leur accorde une oreille aussi attentive qu'à certaines - pas toutes - de mes sources "alternatives"). Depuis le début de cette crise nos gouvernants n’ont cessé et continuent de nous fournir de mauvaises informations et de prendre des décisions incohérentes. Parfois c’est involontairement ce qui est humain mais encore faut-il savoir le reconnaître. Mais souvent c’est volontairement ce qui est inacceptable. Ils n’ont de cesse non plus de jouer sur la peur, la manipulation et la division qui prennent la forme d’une propagande éhontée. Ils nous infantilisent et nous montent les uns contre les autres car ils exploitent le filon qui consiste à inventer un ennemi, à le stigmatiser et à le désigner à la vindicte publique ce qui permet de détourner la colère et la frustration de ceux qui, sans cela, pourraient se retourner contre eux (tactique tellement classique que c’en est un indicateur de gouvernements autoritaires). L’exécutif produit à l’envie des "conseils nationaux" qui non seulement prennent du pouvoir alors qu’ils n’ont rien de démocratiques mais dont on découvre en plus les possibles conflits d’intérêts. Et les médias mainstream se font presque systématiquement les porte-voix de toute cette armada et propagande sans l’esprit libre ni critique qui devrait animer tout journaliste digne de ce nom. Voilà pourquoi je n’ai pas confiance en ceux-là.
Pour autant, ai-je confiance dans mes sources alternatives ? Pas toujours disais-je. Mais souvent et je crois savoir faire la part des choses. Elles restent toutefois alternatives et donc bien malheureusement isolées, parcellaires. Mais elles sont tellement diverses (beaucoup de médecins et de personnels soignants, de chercheurs, d’avocats et même de juges, de journalistes, de penseurs, de philosophes… le plus souvent connus et reconnus) et concordantes, tellement souvent intelligentes au sens du savoir mais aussi du cœur, tellement ouvertes aussi, et bienveillantes, et animées par tant de gens courageux qui non seulement y consacrent de leur temps, de leur énergie, de leur vie de famille, de leurs loisirs et de leurs moyens mais qui, de surcroît, prennent des risques pour leur carrière et pour leur vie en général (et parfois le payent très cher), tellement tout cela que je m’en sens proche.
Et la vérité dans tout cela ? Vous pensez la détenir ? Moi pas. "Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien." Et ne croyez surtout pas que ce soit confortable. Seules les certitudes le sont. Dont celle-ci par exemple : si chacun de ceux qui savent quelque chose pouvait coopérer avec les autres plutôt que de s’accaparer ce savoir et de dénigrer celui des autres, alors on pourrait repousser l’obscurantisme entretenu de toute part et, ainsi que vous et moi le souhaitons ardemment, nous approcher de la vérité, réfléchir sur des bases justes et décider ensemble.
Ce que je voudrais, moi, c’est que nos dirigeants soient avant tout des gens honnêtes, qu’ils travaillent de concert avec ceux qui proposent d’autres solutions, qu’ils me transmettent un savoir véritable au fur et à mesure que ce savoir évolue, et qu’ils me laissent ensuite faire mon choix en mon âme et conscience, mû par ce savoir et non par mes croyances, et que mon choix soit libre et respecté. Voilà ce que je voudrais. On peut rêver. Ou changer de gouvernants...