Après les inondations catastrophiques du côté du Rhin et de la Meuse, avec le cortège des glissements de terrain, des effondrements, des flots dévastateurs, c'est la Chine qui vient à son tour de connaître un terrible épisode de torrents de pluie et de larmes.

Le premier réflexe est bien sûr celui de la sympathie, de la commisération... Mais vient bien vite aussi le temps des interrogations, des réflexions, des prises de position.

Nous avons a choisi de reproduire ci-dessous l'intégralité d'un communiqué de presse émanant du groupe "Ecologie et Solidarité" au Conseil régional du Centre Val de Loire.

Ce choix est justifié par la similitude des noms de leur groupe au CR et du groupe Olivet écologique et solidaire au CM de notre commune.

Appellations communes, préoccupations similaires, rien d'étonnant. Pour autant, nous restons libres par rapport aux options prises par ce groupe et ses diverses composantes. Nous partageons l'analyse et les perspectives proposées, mais elles restent sur un plan assez général. Chacun sera attentif à ce que ces élus et de conseil régional pourront concrètement proposer et accomplir dans le cadre de leurs compétences propres.

Du côté d'Olivet, on ne peut se contenter de se réjouir du fait d'un faible impact local lors des dernières grandes inondations dans le Loiret. Le PPRI, plan de protection des risques d'inondation doit sans cesse être actualisé. Quant à la rivière Loiret, qui nous concerne au premier chef, après de longs mois de sommeil ou de veille, voilà que le Sage et la CLE vont bientôt se mettre au travail. En tout cas, le maire d'Olivet préside désormais la structure et son premier adjoint Michel Leclercq en est vice-président.

On peut au moins escompter que cela vaudra aux élus olivetains d'être régulièrement informés des décisions et actions concernant la rivière qui traverse la commune!

 

COMMUNIQUÉ A LA PRESSE
Terribles inondations en Allemagne et en Belgique :
adapter nos modes de vie et nos activités au changement climatique, une priorité absolue
Orléans, le 21 juillet 2021
Par ce premier communiqué de presse, nous, élu·e·s du groupe « Écologie et Solidarité » au Conseil régional du Centre-Val de Loire, tenions à exprimer notre solidarité aux victimes des inondations dévastatrices qui ont frappé les Länder allemands de Rhénanie-Palatinat et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, ainsi que l’Est de la Belgique. Le lourd bilan, bien que provisoire, s’élevait ces dernières heures à 200 morts.
Tout comme les dômes de chaleurs, les méga-incendies, les températures records en Sibérie, ces inondations et les spectaculaires glissements de terrain qu’elles ont engendrés portent indéniablement la marque du dérèglement climatique. Le premier rapport du GIEC publié en 1990 l’annonçait déjà : « L'effet de serre accentuera les deux extrêmes du cycle hydrologique, c'est-à-dire qu'il y aura plus d'épisodes de pluies extrêmement abondantes et plus de sécheresses prononcées ». Trente ans plus tard, ces prévisions se réalisent, sans que les dirigeants successifs n’en aient pris la pleine mesure. La responsabilité qui nous incombe, en ce début de mandature régionale, à l’aune du prochain rapport du GIEC, dont les premières fuites annoncent « un réchauffement aux retombées cataclysmiques » est de déclarer solennellement l’urgence climatique et sociale en Centre-Val de Loire.
L’enjeu des prochaines années est d’adapter nos modes de vie et nos activités à cette nouvelle donne climatique, afin d’assurer un avenir aux habitant·e·s de notre région. Nous devons investir massivement pour conduire cette adaptation. Il y a urgence à se préparer, plus qu’à réparer. Au-delà des pertes humaines qui sont inestimables, les pertes financières et économiques liées à l’accentuation du dérèglement climatique, elles, sont estimées à 440 milliards d’euros d’ici 2050, si nous n’agissons pas rapidement. Agir et investir maintenant coûtera moins cher que l’inaction.
Ce qui s’est passé en Allemagne pourrait arriver dans notre région. Les dégâts, en plus d’être la résultante d’un phénomène d’une intensité rare et extrême, sont aussi la conséquence de décennies d’aménagement du territoire faisant fi des risques et de la nature. Il y a donc urgence à :
- Revoir l’aménagement de l’ensemble du territoire (milieux urbains, rurbains, ruraux…) en anticipant les phénomènes extrêmes et leurs conséquences pour nos modes de vie.
- Endiguer l’artificialisation des sols due à l’extension permanente des zones d’activités, du réseau routier et des habitations.
- Actualiser les plans de prévention et plans d’évacuation face à l’accentuation des phénomènes climatiques et préparer nos services publics de secours, de santé et de sécurité, ainsi que nos concitoyen·ne·s à faire face à ce type de drame dans les années à venir.
- Revoir les pratiques agricoles pour améliorer la perméabilité des sols et (re)végétaliser nos campagnes, en commençant par arrêter d’arracher des haies et en lançant un grand plan de végétalisation du territoire.
- Réduire les vulnérabilités de nos infrastructures, des habitations et des entreprises.
Cet événement dramatique qui ouvre notre mandature nous rappelle à nos obligations : celles d’agir contre le dérèglement climatique, contre l’érosion de la biodiversité et pour un monde vivable, non pas pour demain, mais pour maintenant.
Jérémie GODET,
au nom du groupe « Écologie et Solidarité »
au Conseil régional du Centre-Val de Loire
Contact presse :
gael.le-coroller@centrevaldeloire.fr
06 61 45 04 06

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