Printemps, confinement...  éternel retour?

Voici un texte qui circule ici et là, depuis un an,sur divers sites, blogs et pages facebook depuis... un an déjà!

Il est parfois mentionné comme d'un auteur inconnu... Mais selon ce que j'ai pu finir par trouver, il vient d'une italienne, Irene Vella. Vous pourrez le trouver dans sa version originale sur son site que j'indique ci-dessous.

Merci à Martine Dutto qui me l'a fait connaître, le tenant elle-même de Michèle Ollivier-Rey, qui sans doute l'avait récolté sur d'autres pages, etc. En tout cas, je le relaie à mon tour car, un an plus tard, il n'a pas perdu de son sens, même si c'est un drôle de printemps 2021 que nous entamons aujourd'hui.

Qui sait ce qu'il en sera au printemps 2022?  Serons-nous encore confinés, ou déconfits, ou "libérés, délivrés" de toutes ces mesures restrictives, de ces privations, de ces couvre-feux ? Qui vivra, verra...Ce qui est sûr, c'est que nous serons alors en pleine fièvre électorale: mais ça, c'est une autre histoire, dont, à coup sûr, nous aurons à parler!

En attendant, viva la primavera!

 

,

C’était en mars 2020 …
Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait pus tôt.

C’était en mars 2020 …
Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n’y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades.
Mais le printemps ne savait pas, le temps d’aller au jardin arrivait, l’herbe verdissait.

C’était en mars 2020 …
Les gens ont été mis en confinement. pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion ni repas, de fête en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.

Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue, chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires et se sont concentrés sur d’autres valeurs.
Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance, de ce monde qui s’était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.
Mais le printemps ne savait pas. les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.

Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l’ont appris à la télé, le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.

Et c’est là que l’été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.

Irene Vella 

Retour à l'accueil