Mémoire de la shoah et des camps

La Shoah... Les camps de concentration... Les camps d'internement, dans le Loiret et ailleurs...

En ces temps où la question des identités mémorielles est reposée dans la perspective assez malsaine de concurrences entre des mémoires particulières (mémoires, de l'immigration, de la colonisation, de la xénophobie etc.) il est bon que l'histoire, ou plutôt le travail des historiens, vienne nous éclairer sur le passé et la façon dont on peut appréhender et le passé et la mémoire qui en a été conservée et construite.

L'autorité en la matière de Denis Péchansky n'est guère discutée, et la tâche menée par le CERCIL (Centre d'études et de recherches sur les camps d'internement dans le Loiret) est salutaire.

La perspective de l'édification d'un CRA (Centre de rétention administrative) à Olivet mène parfois à établir un rapprochement entre ce qui s'est passé dans le Loiret sous l'occupation et ce qui est en jeu aujourd'hui à Olivet et ailleurs. Ce rapprochement est, pour le moins, discutable. D'où l'intérêt de mieux comprendre ce qui a pu faire la spécificité de la Shoah et la façon dont la mémoire de la Shoah a pu être effacée, travestie, ou redécouverte.

Certes, en ces temps de pandémie, il n'est toujours pas possible de se rassembler vraiment pour écouter, partager, discuter... Mais à distance, malgré tout, le rendez-vous proposé par le Cercil vaut la peine d'être inscrit à nos agendas. Et c'est ce que nous vous proposons de faire par cet article d'Olivet Mag.