Mauvaises herbes
16 mars 2021
La photo ci-dessus montre un appareil conçu pour se débarrasser des "mauvaises herbes" poussant sur les allées, trottoirs et au pied des bâtiments. Cela fonctionne au gaz butane: un tuyau est branché sur la bouteille, il y a un bouton d'allumage et une lance au bout de laquelle on trouve le brûleur proprement dit.
Là où on ne peut utiliser une binette ou arracher à la main, quand on ne dispose pas de l'eau brûlante de la cuisson des pâtes... on peut s'en servir pour "brûler" les "mauvaises herbes" qu'on souhaite éliminer sans utiliser de produits herbicides.
Oui mais... ça pose quand même des questions comme on peut le comprendre en lisant l'enchaînement des courriels reproduits ci-dessous!
Michel Isambert:
J'ai vu ce matin deux jeunes de "espaces verts d'Olivet" brûler des petites plantes vertes implantées dans la fissure entre les murs donnant sur la rue Paulin Labarre et le goudron du trottoir.
A ma question, "Pourquoi faites-vous cela ? , j'ai eu la réponse "C'est sale".
Ces petites plantes qui essayaient de refaire un sol dans l'univers minéral imposé par une "propreté" qui ne voit pas les mégots jetés à côté ! Il faudrait avoir un peu plus de cohérence politique de la ville pour faire écolo ! ou reconnaître le fait avéré que les "plantes vertes" participent à la production de l'oxygène que nous respirons.
Certes, le procédé de destruction est moins nocif pour nos santés que tous que les pesticides que les Espaces verts d'Olivet épandaient ... il n'y a pas si longtemps !
En rentrant chez moi, un pissenlit en fleur, que je voyais en balayant le trottoir des feuilles mortes et des mégots, n'avait pas été épargné.
Joël Daroussin:
Moins nocif... moins nocif... c'est vite dit, car en terme de production de GES le brûlage des mauvaises est une pure ineptie. On tombe juste de Charybde en Scylla en remplaçant une pollution chimique par une contribution au réchauffement climatique (et une pollution de l'air et une gabegie énergétique). Et tout ça pour que mémé puisse promener son toutou sur du bitume bien propre sans une pâquerette dégueu qui dépasse. Encore un avatar de ce que j'appelle vertitude (= attitude ayant l'apparence de la vertu qui consiste à repeindre en vert toutes mes sales activités afin de gagner du temps pour pouvoir continuer tranquillement mon bizness as usual derrière ces jolis décors pendant que ces pauvres bougres d'écolos s'escriment et s'épuisent sur tous les contre-feux que j’érige ainsi... C'est très efficace).
Manuel Martin:
Le sujet n'est sans doute pas d'une importance extrême... Mais avec le retour du printemps, ces végétaux opportunistes vont pousser gaillardement.
Lecteurs d'Olivet Mag, de tout cela, que pensez-vous? Prenez vos claviers et exprimez-vous!