Le poids des mots.. sans le choc des photos!

Les élections municipales approchent, les candidats se mettent en campagne, toute sorte de mots fleurissent... Mots que chacun connaît mais on oublie parfois de quelle richesse ils sont porteurs. On en trouvera ici, certains, présentés... dans l'ordre alphabétique, ce qui sied bien aux mots!

Délibération: C'est, dans le jargon des assemblées et conseils, le nom qu'on donne au document mis au vote...  éventuellement adopté (en fait c'est pratiquement toujours le cas...) par les élus. Comme on dit, on "vote une délibération"! Et on délibère peu: que de conseils municipaux où personne ne s'exprime, surtout pas les majoritaires... Alors que justement, délibérer, c'est peser les arguments dans la balance (en latin libra), c'est, avant de décider, débattre, discuter en se libérant de ses préjugés, dogmes et a priori, être libre (en latin liber). On ne va pas ici renvoyer à Aristote... mais proposer qu'on remette les choses dans le bon sens, que la discussion la plus large se mène avant tout grand projet, dans les quartiers, dans les conseils (des jeunes, des cyclistes, des anciens...), dans les rencontres avec les associations, les riverains, les usagers. Certains appellent cela la démocratie participative: elle n'exclut évidemment pas l'avis éventuel des experts ni la décision finale des élus!

Voilà pourquoi Olivet Écologique et Solidaire fera des propositions concrètes pour restaurer le lien entre les citoyens et les élus municipaux, pour mettre fin à ce sentiment si souvent ressenti et exprimé que "tout est décidé d'avance", que les projets sont déjà tout ficelés quand ils sont présentés, et que experts, services et élus, tous bons "sachants", n'ont pas grand chose à faire de l'avis des gens!

Élections:  L'élection, c'est d'abord un choix qui permet à celles et ceux qui peuvent voter de participer à la désignation de celles et ceux auxquels, pour un temps donné (mandat municipal de six ans, par exemple) est confiée la responsabilité des décisions à prendre. L'élection ne confère pas pour autant une compétence particulière, une aptitude à discerner ce qui est bon, un blanc-seing donné à des élus qui auraient, du seul fait d'être élus, une clairvoyance absolue! L'élection ne leur confère pas par la grâce du suffrage universel une capacité de jugement supérieure! Ils sont élus, certes... mais le sont pour travailler les dossiers, se concerter et surtout prendre l'avis de ceux qu'ils représentent et leur rendre régulièrement compte de ce qu'ils ont fait en leur nom... faute de quoi le crédit du système de "démocratie représentative" en sera singulièrement écorné!

C'est ce à quoi s'engagent les candidats de la liste Olivet Écologique et Solidaire!

Partis: ils sont paraît-il discrédités, désormais. Pourtant, comme le dit la Constitution "ils concourent à l'expression du suffrage universel"... ce qui dit bien qu'ils ne sont pas les seuls à pouvoir y contribuer. Le nombre croissant de listes qui se proclament "indépendantes", "citoyennes", "sans étiquette" ne témoigne pas seulement d'une méfiance vis-à-vis des partis; il illustre aussi une aspiration à être maître de ses choix, à ne pas dépendre de la "ligne" de telle ou telle organisation, à tenter de déterminer par soi-même, avec ses amis, ses voisins, ses concitoyens ce qui est prioritaire et à le faire savoir. Et si tel ou telle, dans une liste candidate à une élection adhère à un parti (et c'est bien son droit!), autant qu'il le dise et ne cache pas son appartenance.

Ainsi, sur la liste Olivet Écologique et Solidaire figurent un militant de Génération.s et un autre d'EELV... Deux sur trente-cinq... ça ne fait pas un groupe de pression! Et en plus, ce n'est pas dans cet esprit là qu'ils ont rejoint la liste que je conduis en toute liberté, moi, Jean-Christophe Haglund sans parti, sans religion et sans ambition personnelle, mais pas sans convictions... ni d'ailleurs sans doutes !

Politique: ce n'est pas un gros mot! Pourtant à voir le nombre de candidats qui affichent le caractère apolitique de leur candidature, on pourrait finir par le croire. Comment la responsabilité des décisions en matière d'urbanisme, de circulation, d'équipements scolaires, sportifs, culturels, en matière de fiscalité ou de tarification des services publics gérés par les communes ou agglomérations ne serait-elle pas politique? Tout cela concerne la "polis", la ville, en grec... (et c'est aussi de cette origine que nous sont venus les notions de police, de politesse...), tout cela est, par définition comme dans la pratique, clairement politique! Bâtir ici et non ailleurs, financer un équipement (ou un service de transport) par l'impôt ou par les tarifs payés par les utilisateurs, décider de l'ampleur du budget des services à la population... Tout cela est politique!

Et la liste Olivet Écologique et Solidaire est, en ce sens, politique... même et surtout si elle ne se revendique d'aucun parti: ceux qui seraient amenés à la soutenir le feront à leur guise... sans contrepartie ni renvoi d'ascenseur!