Sens de la fête et sens des mots
27 juil. 2019
Le 19 juillet s’est tenu à Olivet une séance de conseil municipal pas tout à fait comme les autres… Les présents étaient assez peu nombreux, 20 sur 33… beaucoup avaient donné des pouvoirs, à l’instar de Dominique Ragon (juillettiste), qui avait donné le sien à Danièle Bouchoule qui reviendra bientôt sur certains points de cette séance somme toute assez rapide. Comme si une part du conseil souhaitait arriver à temps à la projection du Sens de la fête au théâtre de verdure
Mais on notait des retours à signaler.
On a revu Fabienne d’Illiers, sans doute parce que l’ordre du jour comportait les rapports sur les piscines et sur le camping. Or tout ce qui touche au Loiret et au nombre de lignes d’eau dans les piscines intéresse l’ancienne adjointe qui n’hésite pas à monter au créneau sur ce dernier point avec un brin d’agressivité. Y aurait-il du gaz dans l’eau majoritaire ?
On a revu Horace Soncy. On l’a revu… on ne l’a pas entendu. Sur aucun rapport, aucune délibération, l’ex-tête de la liste Demain Olivet à l’élection municipale de mars 2014, n’a rien à demander, suggérer, contester. Prépare-t-il une future liste de la... « minorité silencieuse » ?
On a revu Yves Martinez, toujours attentif à la politique municipale et souvent présent, lui, dans les rangs des citoyens-spectateurs. Mais il constituait à lui seul, la totalité du public présent cette fois-là….
On a également pu noter une très inhabituelle participation des conseillers municipaux, même des majoritaires, à l’examen du rapport du délégataire Vert Marine sur l’activité des deux piscines, Inox et Poutyl . Nos collègues auraient-ils fini par accéder à l’idée que délibérer en conseil municipal suppose que la parole soit prise, les idées échangées et les questions posées ? S’agit-il d’un accès passager lié à l’attention portée à l’eau et aux piscines en période de fortes chaleurs ? Ou d’une saine émulation pour se faire voir et entendre en cette période où se concoctent des candidatures en vue de la prochaine échéance municipale ?
Ce qui n’a pas changé, en revanche, c’est l’obstination des élus minoritaires (enfin, de celle et de celui qui sont présents et qui parlent) à intervenir. Pour souligner les points d’accord, comme l’importance, pour les intéressés et pour la commune, de tout ce qui peut aider le commerce local pointer, pour rappeler qu’en période de vacances et de baignade, il est bon que Vert marine et la commune tâchent d’aider tous les enfants olivetains à accéder à une maîtrise convenable de la natation…
Nous avons aussi pointé ce qui peut poser problème dans la formulation même de certains intitulés.
Ainsi, Danièle Bouchoule est-elle montée au créneau au sujet d’une délibération concernant les « assistants maternels »… formulation pour le moins étrange quand il s’agit d’une activité exercée, dans la quasi-totalité des cas, par des femmes ! De même, elle remarque qu’un projet d’aide municipale à des projets initiés par des élèves des collèges d’Olivet semble exclure les collégiennes… dès lors que toute la délibération parle des seuls « collégiens ».
Ce n’est pas la marotte de la seule Danièle… et j’ai, de mon côté , renchéri sur le fait que nommer et les collégiens et les collégiennes est fort simple… et permet d’inclure plus explicitement tous et toutes, chacune et chacun… à un âge où les jeunes élèves des collèges sont particulièrement sensibles aux questions d’identité, voire de genre. Quant aux mots mêmes d’assistants maternels ou d’assistantes maternelles… ce qui pose vraiment problème, n’est-ce pas surtout le mot « maternel » qui véhicule l’idée que tout ce qui relève de l’accueil et de la garde des petits enfants est affaire de mères et non de pères, de couples et de familles ?
Étrangement, sur ces questions qui mettent en jeu non pas seulement des questions d’ordre linguistique mais des représentations sur la place des hommes et des femmes, le maire Matthieu Schlesinger choisit la posture de celui qui est inébranlable. Les titres et textes des délibérations ont été rédigées comme ça, point barre ! Ils restent inchangés et intangibles… En des temps où se posent bien des questions sociétales en termes de place et de fonctions et des hommes et des femmes, le jeune maire d’Olivet campe sur ses convictions. Reconnaissons-lui qu’il reconnaît que d’autres peuvent ne pas les partager !