Parole d'élue...

Retour sur le conseil municipal de novembre

 

Des votes et débats fort divers, dont voici les principales lignes.

1-La Métropole et nous, gens d’Olivet

Le Directeur général des services de Orléans Métropole, B. Langlet, est venu présenter les rapports 2017 sur gestion des déchets, assainissement et eau potable.

*les déchets

La véget’ri de Saint-Pryvé est un réel progrès. Mais des questions se posent :

-pourquoi les déchets verts ne sont-ils pas ramassés collectivement dans toutes les maisons, sans condition particulière, comme cela est déjà réalisé dans plusieurs intercommunalités ? J’ai déjà posé la question les années précédentes. Je sais qu’il y aurait un prix à payer; mais cela éviterait beaucoup de transports en voitures particulières et serait positif pour la diminution de l’empreinte carbone. Notre unique planète doit être protégée et nous devons accepter d’y consacrer des dépenses, obligatoires et nécessaires.

-la limitation à trois sacs est véritablement trop rigide. Quand on tond sa pelouse, on ignore si on remplira juste 3 sacs ou bien 4 sacs !

-pour limiter les déchets ménagers résiduels, les DMR, ne faut-il pas maintenir une campagne intense de sensibilisation sur gaspillage et sur l’intérêt de composteurs individuels dans les jardins

-intérêt d’un dépôt particulier pour « objets éventuellement réutilisables », de « recycleries » à l’entrée des déchetteries ?  Un projet est à l’étude.

*assainissement

Le rapport cite « 346 habitations à raccorder » dans Olivet. Quels sont les projets pour Olivet ?

Le Maire et Premier Vice-président chargé de l’aménagement des territoires répond en citant les travaux dans diverses rues programmés entre  2019 et 2022. De plus il faut sensibiliser, accompagner et aider dans la mise aux normes des habitations isolées (installations conformes à 90 %) et aussi étudier les rejets sur les bords du Loiret.

*Production et distribution d’eau potable

Je rappelle que l’eau potable est une « denrée particulière » pour deux raisons.

Elle est un besoin vital, bien loin de pots de géraniums ou d’un joli bitume pour décorer une rue ou une place.

De plus, ce « service public » (en régie ou en délégation) est intégralement payé par les usagers, ne reçoit aucune subvention car « l’eau paie l’eau ».

Pour ces deux raisons, un regard citoyen et des réponses transparentes sont nécessaires.

Quatre questions :

1-Les usagers d’Olivet paient, en part communale, 0,20 centimes par mètre cube, soit environ 240 000 euros par an. Le rapport dit que cette somme revient « au budget eau de Orléans Métropole pour couvrir les dépenses à sa charge ». Comment est géré ce budget eau et comment est décidée la répartition des investissements entre les 22 communes ? B Langlet répond que la métropole s’est engagée à redistribuer à Olivet les versements des usagers (j’en déduis « si Olivet demande des investissements »), comme elle s’est engagée à assumer des dettes pour investissements dans d’autres communes.

2- Il doit y avoir une erreur dans le tableau prévisionnel financier d’Olivet pour 2018 ; les 0,20 centimes ne sont pas mentionnés ; le prix de l’eau baisserait-il ? Oui, il y a une erreur. Non, il n’y aura pas de baisse. 

3-Le contrat entre Olivet et Eau d’Olivet se terminera en février 2023. Avant cette date, il faudra avoir étudié les diverses pistes de remplacement, choisi et voté un nouveau mode de gestion en conseil métropolitain et non en conseil municipal.

Il faut démarrer bien en amont (peut-être dès 2019) une réflexion. Comment les usagers et payeurs olivetains seront-ils consultés et informés ? Le Maire répond « par des réunions publiques ». Reste à savoir quand et comment.

4- J’ai entendu qu’une AMO, assistance à maitrise d’ouvrage, a reçu une mission de Orléans Métropole pour une étude de l’eau potable. Si mon information est exacte, quelle est la mission ? Quel budget est prévu ? Quel est le cabinet choisi ?

Oui, une AMO a été missionnée pour un état des lieux du réseau et de la facturation et une étude d’un schéma stratégique : le cabinet NALDEO a été retenu.

Renseignement pris, je découvre que c’est le nouveau nom du cabinet-conseil i, à Olivet, nous conseillait « scientifiquement » en 2011 et 2012  de ne pas rompre notre contrat olivetain de 1933 avec Véolia ! Devons-nous avoir inquiétude ou confiance ?

 

Et une remarque :

J’ai cherché dans le dossier fourni et ses annexes un petit récapitulatif du CARE (compte annuel de résultat financier d’exercice ) pour 2017 de notre délégataire Eau d’Olivet, pour l’information du conseil municipal d’Olivet. La présence de ce document  semblait logique : il n’y avait rien !

 

Merci à B. Langlet qui quitte le conseil

 

2- Rapport sur la situation en matière d’égalité femmes-hommes ; Information

L’article 61 de la loi du 4 aout 2014 impose ce rapport sur la situation comparée à l’intérieur des services de la ville ainsi qu’un plan d’actions pour l’année à venir sur le territoire. Cela devait démarrer en 2016 selon la loi… mais cela a débuté seulement en 2017 à Olivet : la municipalité d’Olivet avait « oublié » son obligation en 2016 malgré plusieurs informations reçues.

Il s’agit bien d’une « information » pure et simple qui est donnée au conseil

*Bilan chiffré des ressources humaines en termes d’emplois

 C’est l’obligation de bilan, qui date de 2012, sans plus.

*Présentation-information sur un plan d’actions pour 2019

Quelques remarques, parmi les innombrables pouvant être répertoriées :

1-Il y a une erreur nette de formulation à la fin de ce plan que nous découvrons.

Le plan se propose de « renouveler en 2019 les actions du 8 mars 2018 ». Or, il n’y eut à Olivet absolument aucune action en 2018 autour du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes. Difficile de renouveler « rien » ! Ou est-ce dire qu’on ne veut rien faire en 2019 comme en 2018 ? Autant le dire nettement et simplement et clairement.

Je sais que deux propositions sont arrivées en novembre 2017 à la mairie pour le 8 mars 2018. A ce jour, elles n’ont reçu aucun accusé de réception, aucune réponse ni négative ni positive. Il s’agit d’une exposition des archives départementales qui fut inaugurée en novembre 2017 dans le hall du conseil départemental (et qui fut donc organisée sous la présidence du sénateur Hugues Saury) , et d’une communication qui fut présentée dans un colloque universitaire de la médiathèque d’Orléans (en septembre 2017 sur le thème femmes et sciences).

2- Le rapport parle d’une action éducative dans le périscolaire en 2018. Je pointe la désinvolture cavalière de l’association organisatrice. Désinvolture sur la forme : le programme n’est arrivé qu’en décembre 2017, alors que l’action a démarré dans les écoles publiques de la ville dès le mois d’octobre. Je m’interroge d’ailleurs sur l’attitude conciliante du service enfance.  Désinvolture sur le fond : je montre (exemples à l’appui) que le contenu annoncé est fort éloigné du thème égalité filles-garçons qui devait être traité. J’attends toujours le bilan de ces ateliers que j’ai demandé au service enfance .

 

3- La rapporteure de ce plan d’actions nous annonce l’ouverture imminente d’un logement d’urgence pour femmes victimes de violences familiales. Et elle ajoute que ce logement sera aussi destiné aux « sinistrés économiques ».   L’annonce est d’ailleurs ainsi faite dans OH de décembre page 8.

Bien évidemment, je voterais des deux mains pour un logement d’urgence pour « sinistrés économiques », femmes, enfants et hommes d’ailleurs, si cela m’était demandé.  Mais ce logement, souhaitable bien évidemment, est hors du sujet « égalité f/h et soutien aux femmes victimes de violences familiales » dont nous débattons ce soir. Une page entière dans le dernier magazine municipal d’Orléans nous parle de ces logements d’urgence orléanais, refuges et protection pour femmes victimes de violences, et nous dit le manque criant de places sur la métropole ; elle nous dit aussi la spécificité de l’accueil et du soutien des femmes dans cette situation… situation qui a fort peu de choses à voir avec la précarité économique. Ce sont deux sujets différents, à traiter tous deux évidemment avec des méthodes différentes et adaptées. En mélangeant tout, on perd en efficacité.

Dans quel réseau efficace ce logement sera-t-il intégré, répertorié et mis, jour et nuit, à disposition des services d’urgences (police, hôpital, préfecture par exemple) ? Question incontournable.

En conclusion :

Le Maire m’avait nommée en janvier 2017 dans un « groupe de travail égalité » qu’il venait de créer.  Je me suis engagée à y travailler avec rigueur et transparence. Je constate que depuis 17 mois (depuis juillet 2017) je n’ai été invitée à aucune réunion de travail. Je n’ai aucune responsabilité dans ce plan d’actions sur lequel je viens de recevoir « une information ». Comment, quand, par qui, dans quel but fut-il- concocté ?

Je prends acte publiquement de mon exclusion de fait de toute réflexion collective. J’en tire les conséquences et je donne ma démission du groupe de travail dans lequel je fus nommée, si toutefois il existe encore. Je regrette d’avoir dû en arriver là, mais c’est ma façon d’enregistrer la situation, avec lucidité.

 

3- Débat d’orientations budgétaires pour 2019, avant vote du budget en Décembre

*Les tarifs des services municipaux vont augmenter de 1,5%. On aurait pu imaginer un acte symbolique fort : ne pas augmenter les tarifs, comme on n’augmente pas les impôts et taxes municipales. J’ai déjà développé largement sans effet cette remarque en novembre 2017 !

Les augmentations seront-elles modulables et modulées ? La réponse est oui ; par exemple, le tarif le plus bas de la restauration scolaire ne sera pas augmenté.

*Une question purement « arithmétique » : dans les dépenses d’investissement, l’enveloppe prévue pour le CCY (dépenses cumulées en 2018 et 2019) est de 8 millions d’euros. Plus que la somme communiquée trois semaines avant lors de la pose de la première pierre. Tenir compte des prix TTC ou hors taxes, me dit-on. Mais le compte n’y est pas.  Espérons que de nouvelles augmentations ne seront pas annoncées!

*Nous parlerons plus amplement et clairement des choix budgétaires du groupe majoritaire en décembre quand nous voterons le budget prévisionnel 2019, chapitre par chapitre.

 

4- divers votes en ressources humaines, sports, urbanisme, foncier

Formation de la police municipale, médecine préventive, horaires piscine Inox, local avenue du loiret mis à disposition de la police nationale, acquisition de parcelles (pour agriculture, pour réserve foncière), cession à un bailleur pour logements sociaux.

 

Prochain conseil le vendredi 21 décembre 2018 à 19 h

avec vote du budget prévisionnel pour 2019

 

 

 

 

 

 

 

Retour à l'accueil