Voici un résumé du scénario de ce film:

 "Au Soudan, trois officiers, le commandant
Bréval, un médecin major et un lieutenant,
travaillent fraternellement à « civiliser » le
pays. Bréval rêve d’un barrage et le médecin
combat la lèpre et la maladie du sommeil.
Un savant venu en mission décide de soutenir
le projet de barrage du commandant.
Sa fille qui l’accompagne s’éprend de celui-ci,
au grand chagrin du lieutenant qui en
était tombé amoureux… Mais alors qu’il est
rentré en France pour se marier, le médecin
apprend à Bréval qu’il est atteint de la lèpre.
Désespéré, Bréval disparaît.…Mais trois plus
tard, revenu au Soudan déguisé en targui
et soigné en cachette par le médecin,
il s’emploie à mener à bien la construction
du barrage…"…

Un film pour les amateurs de mélo... Pour les nostalgiques des grands acteurs français des années 30... Un film pour les assoiffés de sagas exotiques avec personnages héroïques et amours en péril?
Pas seulement!

En ces temps où on se penche sur l'histoire de la France et de ses colonies, sur ce passé qui mérite l'attention critique des historiens et qui interroge, parfois douloureusement, l'opinion contemporaine, cela vaut le coup de voir ce film de notre patrimoine, proposé, justement, dans le cadre des Rendez-vous de l'Histoire à Blois.

Il est évidemment "daté". On ne présente plus avec autant d'illusions et de naïveté les 'bienfaits de la colonisation" en laquelle on peine à voir ou à voir seulement une "œuvre de progrès et de civilisation"!  Dans notre regard d'aujourd'hui, ce film "interpelle", comme on dit...

Mais qui nous assure que nous ne développons pas, aujourd'hui, un discours aussi "politiquement correct" et anticolonialiste que l'était celui des admirateurs de la grande œuvre bienfaisante de la France coloniale d'autrefois? 

Par ailleurs, ce film était de ceux qui constituaient la sélection française pour le premier Festival qui devait se tenir à Cannes... en septembre 1939., festival supprimé in extremis à la déclaration de la guerre. Et on sait l'importance que prendra l'Empire colonial de la France (et celui des Alliés) dans l'issue du combat contre le III ème Reich nazi, l'Italie fasciste et le Japon impérial.

 

 

 

PRÉSENTATION  DU FILM AUX RENDEZ-VOUS DE L'HISTOIRE

à BLois, le samedi 7 octobre 2017

 

L'intérêt de ce film sera éclairé par des interventions d'Antoine de BAECQUE, président du
comité Jean Zay Cannes 1939, professeur d’histoire du cinéma à l’ENS rue d’Ulm, d'Hélène MOUCHARD-ZAY, fille de Jean Zay, présidente du Cercil - Musée-mémorial des
enfants du Vel d’Hiv et d'Olivier LOUBES, auteur de Cannes 1939, le festival qui n’a pas eu lieu (2016, Armand Colin).


 L'Homme du Niger étant un des films de la sélection prévue pour le festival de Cannes 39, cette projection à Blois intéresse particulièrement les Orléanais. La ville d'Orléans, le CD 45 et la Région Centre Val-de-Loire  ont en effet apporté leur soutien à une initiative portée par le Cercle Jean Zay d'Orléans visant à... "refaiire" ce festival qui n'a pas eu lieu!

Le refaire sous la forme de projections spéciales préliminaires (comme celle-ci), sous la forme de rencontres et de colloques (comme la journée d'études prévue le lundi 20 novembre au Centre international universitaire pour la Recherche de l’université d’Orléans) à l'Hôtel Dupanloup) et pour finir, par la projection à Orléans, puis ailleurs, de la trentaine de films, qui devaient concourir.

On aura donc l'occasion de reparler de tout cela. Mais pour l'instant, rendez-vous

à Blois, à 21 heures au cinéma Les Lobis


TARIFS DE LA SÉANCE
6,50 euros – Tarif plein

5,50 euros – Jeunes de moins de26 ans, étudiants,

demandeurs d’emploi, personnes en invalidité,

Et pour en savoir plus: http://www.rdv-histoire.com/

http://www.rdv-histoire.com/

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