Olivet ville de riches?

On se demande parfois comment est située une commune  dans l'échelle de l'évaluation de la richesse de ses habitants. Par simple curiosité, pour tenter de savoir où on en est par rapport à d’autres communes, ou pour en tirer des conclusions par rapport à ce qu’il faudrait faire en matière de fiscalité, d’urbanisme, de politique sociale etc…

Le comparateur des territoires du Compas, a calculé, pour chaque commune de la France (métropolitaine) pour une « unité de consommation », c’est-à-dire l’équivalent d’une personne seule quel était le revenu des habitants. On accède aux résultats à l'adresse suivante:

http://www.comparateur-territoires.fr/niveaux-vie/

Ce bureau d’études, spécialisé dans l’analyse des données susceptibles de servir à l’analyse des besoins sociaux, et par exemple des politiques en matière de logement, a travaillé à partir des données de l’INSEE. Les chiffres présentés s’appuient sur les données de l’année 2012. Le « revenu disponible » est calculé à partir des déclarations de revenus pour le calcul de l’impôt en enlevant les impôts directs (payés) et en ajoutant les prestations sociales (encaissées). En attendant une évaluation encore plus fine qui prendrait aussi en compte les dépenses « obligatoires » comme le coût du logement et d’autres charges incontournables, on dispose déjà d’une approche éclairante sur la richesse et/ou la pauvreté des habitants des communes.  Ce travail de l’INSEE nourrit en particulier les études menées à l’Observatoire des inégalités.

Le tableau présente les chiffres concernant les deux déciles extrêmes.

Pour les 10% les plus riches, le montant correspond à la valeur plancher des revenus : il y a bien sûr des Loirétains qui disposent de plus de 2980€ mensuels, et parfois de beaucoup plus !

Pour les 10% les plus pauvres, c’est en revanche le plafond des revenus qui est indiqué : il y a bien sûr aussi, des gens en France qui disposent de moins de 887€, et parfois de beaucoup moins, hélas !

Le revenu médian, qui n’est pas le revenu moyen, est tel que la moitié des habitants pris en compte gagne moins… et que l’autre moitié gagne plus !

Le tableau ci-dessous présente  ce qu’il en est pour notre commune d’Olivet, pour notre département  et pour la France.

 

 

OLIVET

LOIRET

FRANCE

10% les plus riches

3817€

2980€

3107€

Revenu médian

2099€

1723€

1682€

10% les plus pauvres

1150€

934€

887€

 

A qui en aurait douté (!) ceci montre bien qu’il y a des « pauvres » à Olivet… mais qu’on y est sensiblement moins pauvre qu’ailleurs en France et dans le Loiret. Parce qu’on accède à Olivet à de meilleurs revenus qu’ailleurs ? Plutôt parce qu’Olivet n’a pas retenu ni su accueillir les plus fauchés parmi ceux qui sont dans la gêne…

A qui en aurait douté (!), ceci confirme qu’il y a bel et bien, à Olivet, des gens aisés, comme ailleurs et même plus qu’ailleurs. Si la commune elle-même n’est pas spécialement riche, nombre d’Olivetains sont, eux, fort à l’aise…

Il faut aller voir sur le site du Compas (indiqué en haut d’article) car on accède à un outil de consultation en ligne plus dynamique que le tableau donné pour Olivet. On peut facilement passer d’une commune à l’autre (c’est instructif…) et repérer selon l’indice Gini le taux d’inégalité dans les revenus à l’échelle de la commune, du département et de la France. Cet indice confronte la distribution mesurée précédemment à ce que donnerait une distribution totalement égalitaire. Plus l’indice est bas… plus on tend vers l’égalité dans la distribution des revenus, plus il monte vers 1, plus grand est l’écart entre les plus riches et les plus pauvres au sein d’un même ensemble.

Pour la France l’indice Gini est proche de 0.29. Pour le Loiret, c’est 0.26, et Olivet est à 0.28.A titre d’information, pour Neuilly sur Seine, c’est 0.48, pour Villepinte (93) c’est 0.25.

Mais bien sûr cet indice ne parle que si on le rapporte aux chiffres de revenus : et cela aide à repérer où l’ « entre-soi » est sans doute plus subi que recherché.

Pour qui voudrait en savoir plus sur cette évaluation des différences de revenus sur nos territoires, sur la tendance (voulue explicitement ou non) à la «gentryfication» dans certaines communes, sur la réticence (pour tant de "bonnes" raisons…) de certaines autres à atteindre leur quota de logements sociaux, on vous recommande la lecture de l’excellent dossier consacré à ces questions par la Gazette des communes.

Il vous suffit de cliquer sur le lien ou de copier l’adresse suivante :  

http://www.lagazettedescommunes.com/dossiers/gentrification-le-nouveau-visage-des-villes

et de la coller là où Mister Firefox, Madame Google ou d’autres vous le proposeront !

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