Loire: bateaux, pinceaux et Moireau

Le festival de Loire bat son plein!

Des bateaux, des mariniers et des marinières, des stands, des scènes, des guinguettes ( du musette et des rillettes, des baguettes, des maquettes, ...), des chansons, des grands chapeaux et, avec le soleil revenu, des visiteurs, des amateurs, des curieux, des enfants, des amoureux, des édiles, des familles...

Bref, succès populaire mérité car c'est bien sympathique tous ces gréements, ces coques et ces voiles. Et la Loire ouvre vers des horizons plus lointains: la Charente et les pertuis atlantiques, l'Ebre et son delta méditerranéen... et même la Chine avec un bateau croquignolet pour promener les pékins sur les aux calmes de quelque plan d'eau.

Avec ça, tout un système de barrières, de plots, de cordons... toute une série de filtrages, contrôles et palpations... toute une armada de vigiles, d'agents, de policiers de toutes les séries et spécialités... On a fini par s'y faire puisque, dorénavant, tout rassemblement populaire est aussi pensé comme la cible potentielle d'attaques et d'agressions.

Ne boudons pas notre plaisir. Tant d'embarcations diverses (toues, gabarres et futreaux, chaloupes et chalands; yoles et kayaks), de senteurs mêlées (bois d’œuvre, cordages goudron, grillades, et même crottin), de créations plastiques, musicales, culinaires... voilà qui fait revivre les quais de la Loire à Orléans.

Mais c'est un peu trop, à mon goût, sur le mode de l'ancien ressuscité "pour faire comme si", du costume "pour avoir l'air de", du jeu pour retrouver "le bon vieux temps"... Renouer un lien avec le patrimoine: bravo, très bien. Mais est-ce suffisant pour réconcilier les Orléanais et leur fleuve, pour apprendre à le connaître, à s'y promener, à y naviguer, ici et maintenant?

Et si ce festival était aussi l'occasion de tracer des perspectives sur ce que pourrait être, aujourd'hui ou demain, un nouvel usage de la Loire avec ce qu'il faudrait (et là où c'est possible) de navettes, de bateaubus, de passeurs et de passerelles? Et si, avec les outils et techniques de ce XXI ème siècle déjà bien entamé, on se donnait les moyens de mieux la descendre et remonter (par exemple entre Combleux et la place de Loire) de mieux la traverser (vers le Dhuit, vers l'île Charlemagne...)?

Mais dès maintenant, on peut s'écarter de la foule et aller voir la Loire et ses paysages, ses bateaux et ses gens tels que nous les montre Fabrice Moireau, Ce peintre aquarelliste, le plus olivetain des Italiens, à moins que ça ne soit l'inverse, connu de tant d'amateurs (voir sur l'Internet!!!!) mais curieusement jamais encore exposé à Olivet propose ses travaux récents depuis le 9 septembre à la galerie

L'Art Ancien 32 rue Jeanne d'Arc à Orléans

L'exposition est visible du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h.

Et ça dure jusqu'au 30 septembre.

 

 

 

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