Simone Veil, une grande figure de la France du vingtième siècle.

 

Ce 30 juin, de nombreux et unanimes hommages pour cette grande dame.

Durant sa vie, elle s’engagea souvent contre le racisme et l’antisémitisme, pour les droits des femmes et pour la construction d’une Europe de paix, après le chaos de la guerre accompagnée de la barbarie nazie dans la répression de la résistance et dans l’organisation de la Shoa.

Simone Jacob-Veil est née à Nice en 1927. Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 (elle avait 17 ans) elle fut déportée à Auschwitz. Nous apprenons, non sans émotion, qu’elle avait demandé que soit gravé, sur son épée d’académicienne, son tatouage d’Auschwitz.

Rescapée de la Shoah, après la guerre, elle s'inscrit à la faculté de droit, est admise à Sciences Po Paris, puis passe le concours de la magistrature avec succès. Affectée à la direction de l'Administration pénitentiaire, puis conseillère technique du ministre de la Justice René Pleven en 1969, elle devient la première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature (1970-1972).

En 1974, nommée ministre de la Santé du président Valéry Giscard d'Estaing, elle est chargée du projet de loi sur l'IVG. Le 27 novembre 1974, la télévision fait connaître Simone Veil, une ministre de 47 ans qui propose un projet de loi sous les huées. La loi autorisant l’ IVG est votée le 29 novembre (à 3h40, par 284 voix contre 189, après trois jours et trois nuits de débats) et sera promulguée le 17 janvier 1975. Son discours devant l’Assemblée nationale livrant à un parterre d‘hommes , plusieurs très hostiles (il n‘y avait que 9 députées !) sa conviction est encore dans beaucoup de mémoires.

Simone Veil devient la personnalité la plus médiatisée du gouvernement et est placée au sommet des sondages, devant François Mitterrand et Jacques Chirac. On l’envisage comme Première ministre ; mais en 1976, c’est Raymond Barre qui devient Premier ministre.

La Ministre de la santé a mené d’autres combats exemplaires dans son ministère: le tabagisme, modernisation des hôpitaux, vigilance envers les dépenses de la Sécurité sociale.

La presse parle de « la cohérence de sa démarche : l’Europe, les droits humains,… tout se tient… ».

En 1979, elle conduit une liste aux élections européennes et est élue première Présidente du premier Parlement européen élu au suffrage universel.

Elle contribue à faire connaître le Parlement européen à l’opinion publique. Elle y impose la mise en place d’une commission des droits des femmes.
Elle resta députée européenne jusqu’en 1993.

Elle a milité pour la parité : elle était à Athènes en 1992 avec Edith Cresson et Yvette Roudy au premier Sommet Européen « Femmes au pouvoir » ; en 1995 elle signe le manifeste des dix pour la Parité (publié dans l’Express) avec des femmes ministres de gauche et de droite.

Elle fut Ministre d'État des Affaires sociales dans le gouvernement d'Édouard Balladur (1993-1995). Elle fut membre du conseil constitutionnel (1998-2007) et est devenue membre de l’Académie française en 2008.

A Orléans, elle fut un des soutiens dans l’installation du Cercil. Et nous nous souvenons avec émotion de sa présence lors de l’inauguration des nouveaux locaux du Cercil rue du Bourdon Blanc.

Déjà, en France, des voix se lèvent et qui nous disent : « nous voulons sa place au Panthéon »

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