Parole d'élue
15 mai 2017Le conseil municipal du 28 avril fut relativement court. Parce que l’ordre du jour était restreint, effet des transferts de compétences vers la métropole ? Parce que les débats organisés par Le Maire, président de séance, ne « s’étalent » pas ou fort peu ?
Les Foulées roses , les Moulins à paroles, le festival de Sully de passage à Olivet, des constitutions de servitude, des mises à disposition de salles pour la campagne des législatives 2017, des biens partagés avec Orléans Métropole : des décisions qui furent rapidement validées.
Aussi le nouveau règlement intérieur pour le CJO (conseil des jeunes d’Olivet) à valider.
A partir de septembre 2016, de nouvelles dispositions. Le CJO est constitué par des élèves de CM2 ( des jeunes, très jeunes) pour une seule année ( de septembre à août de l’année suivante). Avant, c’étaient des collégiens membres du CJO pour 2 ans . Il s’agit de faire vivre la citoyenneté avec des très jeunes et dans un temps court.
Je suis bien évidemment d’accord pour une sensibilisation des jeunes à la citoyenneté. J’ai aussi des questionnements sur la possibilité de mise en œuvre de ce règlement théorique, en lisant les objectifs affichés ( chaque jeune donne son avis aux élus..., soit force de proposition…) et en comparant à des observations récentes que j’ai faites.
Le CJO est constitué de très jeunes et l’expérience de cette année scolaire me montre qu’il n’est pas facile de réunir les enfants, définir et mener un projet et un dialogue avec les élu.e.s. Fin avril ( il reste seulement deux mois d’école) , aucune action n’a démarré.
Une idée m’a été proposée et je la transmets au conseil : proposer à une classe entière (ou deux classes) de CM2 avec un enseignant volontaire de mener un projet pédagogique tout au long de l’année dans sa classe, avec un partenariat avec la mairie.
En réponse, j’entends que les projets pédagogiques sont indépendants de la mairie . .. et que tout ira bien et mieux après cette première année de démarrage. Il me reste à l’espérer…..Il faudra en reparler la prochaine année scolaire.
Vote des indemnités des élu.es
Ces indemnités sont un pourcentage de l’indice terminal de la fonction publique. Cet indice vient de changer ; il faut donc modifier en conséquence les indemnités. La pièce jointe fournie rappelle la dernière délibération d’avril 2015 et la loi régissant ces indemnités. La situation n’ guère changé depuis avril 2015 et mes arguments restent les mêmes.
Ce vote public des indemnités est une nécessité républicaine pour que tout le monde puisse exercer un mandat et pour la transparence totale des indemnités (en ce début 2017, nous connaissons l’absolue exigence de transparence) . Elles doivent aussi être suffisantes et associées à un statut de l’élu.e local.e protecteur ( qui reste à améliorer) .
Mais des remarques incontournables, comme en 2015 :
-les conseiller.es « ordinaires » reçoivent une indemnité (non obligatoire) prélevée sur celle du Maire et des adjoint.e.s , et je m’en félicite… tout en constatant qu’elle n’est que le vingtième de l’indemnité d’adjoint.e !
-Et surtout, dans plusieurs conseils précédents, on a entendu et enregistré la nécessité d’économies de fonctionnement compte tenu de la baisse des dotations de l’État. En décembre dernier les commissions on profondément étudié les demandes de subventions des associations pour parvenir une baisse. Ce vote a lieu dans un contexte de difficultés pour beaucoup de gens et pour les finances de la Ville. Olivet persiste, comme en 2014 puis en 2015, à choisir ( tout à fait légalement, je le reconnais) le montant maximal prévu par la loi dans une tranche ( 20 000 – 49 999 habitants) , où elle n’occupe que la partie la plus basse ( moins de 22 000 habitants). Alors, comme en 2015, j’ai du mal à assumer ce choix et je répète que nous pourrions décider d’un « choix moins maximal », dès que la situation nationale le permettra. Ce serait une décision grandement symbolique pour la démocratie et pour la légitimité de ces indemnités (qui sont une nécessité républicaine, je répète).
Dans ces conditions je m’abstiens.
J’ai aussi fort bien entendu l’agacement, qui fut très nettement exprimé , provoqué par mon argumentation !