Choisir un arbre pour embellir un aménagement urbain n’est pas un acte trivial, on l’a vu avec l’exemple de la rue Charles de Gaulle à Olivet. On peut optimiser ce choix de façon à favoriser l’emploi et un savoir-faire local, on peut favoriser la biodiversité en privilégiant une variété méllifère. Mais les arbres, qui tous fixent tous le carbone atmosphérique, peuvent faire encore mieux dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Connaissez-vous les biominéraux ?

Les coquilles d’huîtres ou la nacre des perles sont parmi les biominéraux qui nous sont les plus familiers. Des biominéraux ?

Tout simplement des minéraux que les espèces vivantes, depuis les bactéries jusqu’à l’homme, sont capables de fabriquer dans leur environnement ou dans leurs cellules, pour se protéger des agressions physiques ou chimiques. Hélas, quand ils sont dans nos reins ou notre vésicule biliaire, ce sont les fameux calculs, causes de tant de désagréments !

Depuis quelques années, les chercheurs ont découvert que certains arbres, dits oxalogènes, peuvent aussi synthétiser des biominéraux (des oxalates). Ils captent le carbone atmosphérique et forment du calcaire qui sera ensuite stocké pour des milliers d’années dans le sol. Serait-ce la solution miracle pour ralentir le réchauffement de la planète ?

A l’heure où les conflits d’usage se multiplient autour des terres agricoles (faut-il déforester pour planter des palmiers, produire des biocarburants plutôt que du manioc ?…), des arbres oxalogènes originaires d’Amérique latine produisent, outre du calcaire, des noix très nutritives aux multiples usages, des feuilles qui font un excellent fourrage pour le bétail. En Haïti, où ils ont été plantés en nombre, ils contribueront bientôt à protéger les sols de l’érosion et à nourrir les populations.

La nature nous offre tant de bienfaits, et nous les lui rendons si mal !

 

 

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