Il y a bien des positions… et dans bien des domaines, y compris celui de la politique municipale : ainsi les élus prennent position sur telle délibération, l’approuvent, la refusent ou s’abstiennent. Exemple : la majorité municipale olivetaine a pris position contre la gestion de l’eau en régie.

Et puis il y a les postures… on en utilise au yoga. Et dans le langage courant, on parle de posture (ou de situation) favorable ou défavorable. Exemple : en proposant de supprimer demain le 49-3 dont il s’est abondamment servi hier, Manuel V. s’est mis dans une posture défavorable. On peut se retrouver, selon les cas, en fâcheuse, délicate ou grotesque posture… Hugues Saury, conseiller municipal et président du Conseil départemental du Loiret utilise le mot à sa manière pour insinuer que les minoritaires au conseil municipal d’Olivet n’abordent la question du logement social que pour la posture. Selon lui, ils ne jouent les défenseurs de la loi SRU et de l’accès au logement pour tous à Olivet que pour la frime, sans rien proposer concrètement. Bref, ils prennent la pose, ils affectent de s’y intéresser, ils prétendent que pour eux c’est important, mais c’est du pipeau… Est-ce pire ou mieux que de faire semblant de se préoccuper de la biodiversité ou de la transition énergétique sans intervenir vraiment dans ce domaine ? Allez savoir… De toutes les façons, le mode de désignation actuel des conseillers municipaux et les choix des majorités de monopoliser les leviers de commande, les lieux de décision, les représentations dans les diverses instances, tout cela conduit les minorités à parler plutôt qu’à faire, à jouer les mouches du coche plutôt qu’à prendre leur part des choix à faire.

Mais nous n’avons pas peur, au Gamo en tout cas, d’aborder la question.

Oui c’est bon pour la mixité sociale et pour le logement de ceux qui commencent leur « parcours résidentiel » que la loi SRU soit respectée à Olivet comme ailleurs. Comment refuser une telle position de principe?

Non, on ne peut pas se borner à suggérer que de toute façon, quand on sera en métropole, tout ça sera calculé au niveau de l'agglomération et qu’il n’y aura plus d’obligation à respecter au niveau communal. C'est peut-être politiquement "malin" de susurrer à l'électorat olivetain que du coup on pourra rester entre soi sans trop se serrer, c'est surtout cynique et bien contraire aux beaux discours sur la cohésion métropolitaine!

Oui, prétendre que viser 20% de logements sociaux à Olivet c’est dénaturer la commune par un urbanisme de tours et de barres, c'est de l'intox! Comme si les architectes et urbanistes ne savaient faire que cela… Comme si on refusait les perspectives offertes par l’idée que les villes se rebâtissent sur elles-mêmes, qu’il faut densifier les centres villes pour qu’ils vivent, qu’il faut passer d’un habitat mangeur d’espace, à un habitat qui rentabilise les espaces bâtis. Faut-il rappeler que la résidence des Séquoias au début de la rue de la source propose 62 logements là où il n’y en avait précédemment qu’un ? Certes, ce ratio multiplicateur est ici excessif, et la question des entrées et sorties a mal été abordée… Mais l’idée est là : Olivet peut se densifier sans prendre sur les espaces ruraux et naturels à préserver. Quitte à mettre fin, dans le périmètre de la ZAC du Bourg à une forme d’habitat qui avait tout son charme, quitte à racheter pour démolir, autant le faire pour permettre une densification vraiment accrue de l’habitat, dans un projet innovant, imaginatif et attractif au lieu de se focaliser sur les commerces à implanter !

Des ensembles de petits immeubles, conçus de manière écologique et harmonieuse, ça existe… Des immeubles avec des équipements collectifs (buanderies, laveries, ateliers de bricolage) qui diminuent les coûts des équipements individuels et l’occupation de l’espace, ça existe. Des collectifs flanqués de locaux abrités et individualisables pour le tri sélectif, le rangement des cycles, des habitats parsemés d’aires de jeux pour les enfants, de locaux associatifs, de terrains cultivables, c’est possible.

Qu’on en finisse avec les caricatures (les tours et les barres), l’ironie à bon compte sur la « posture » et les discours idéologiques ! Et si les édiles olivetains souhaitent qu’on leur fournisse des idées et des exemples, le Gamo est à leur disposition !

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