SénatUeur !

Un sénatueur, c'est quoi?

La fleur carnivore de cette image? Mais non, ça c'est une fleur de pommier...

L'insecte à rayures qui s'en approche? Mais non, ça c'est une abeille qui vient chercher du pollen...

Alors, un sénatueur... c'est un sénateur qui tue, parbleu.

Oh ça n'est pas leur genre, à les voir comme ça... ils ont l'ait plutôt paisibles.

Mais voilà qu'ils ont refusé d'approuver l'interdiction des insecticides néonicotinoïdiens autrement dit « tueurs d’abeilles » puisqu’ils détruisent le cerveau des insectes sans distinction d’espèces.

Tous? Non, Jean-Pierre Sueur, qu'on a connu parfois plus perspicace et plus résolu s'est... abstenu.

On aimerait connaître les raisons d'un tel choix parce que, vraiment, les néonicotinoïdes, ça fait peur.

Les néonicotinoïdes, c’est quoi ?

Une classe d’insecticides neurotoxiques, présents sur le marché depuis 1995. Ce sont les pesticides les plus toxiques pour les abeilles mais également pour de nombreuses composantes de la biodiversité (vie aquatique, invertébrés dont les vers de terre, oiseaux, etc.). Les néonicotinoïdes sont, selon le type de molécules, 5 000 à 10 000 fois plus toxiques que le DDT, insecticide interdit en France depuis 1972 pour sa nocivité sur la faune et la flore.

Les effets des néonicotinoïdes sur les abeilles Depuis l’utilisation de ces insecticides néonicotinoïdes en 1995 en France, on constate : Le taux de mortalité des abeilles est passé de 5 % à 30 % voire 40 % selon les années, ce qui représente en moyenne la disparition de 300 000 ruches par an. En 20 ans, la production de miel en France a été divisée par trois passant de 33 000 tonnes en 1995 à 10 000 tonnes en 2014. L’importation de miel du monde entier représente désormais les 2/3 des 40 000 tonnes de miel consommés en France.

Les insecticides néonicotinoïdes représentent un danger !

- Pour l’environnement : contamination des cours d’eau, pollution des sols, contamination de la flore sauvage, atteinte aux abeilles mellifères et aux pollinisateurs sauvages, aux invertébrés aquatiques, aux oiseaux.

- Pour la santé humaine : selon l’EFSA (Agence européenne de sécurité des aliments), certains néonicotinoïdes « peuvent avoir une incidence sur le développement du système nerveux humain ». Une autre étude indique qu’ils peuvent avoir un effet perturbateur endocrinien, notamment sur la thyroïde.

- Pour la sécurité alimentaire : selon la FAO, sur les 100 espèces végétales cultivées qui fournissent 90 % des aliments mondiaux, 71 sont pollinisées par les abeilles. Les abeilles et insectes pollinisateurs sont essentiels En Europe ce sont 85 % des espèces cultivées qui dépendent des insectes pollinisateurs. A savoir la majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses. Avec la disparition des abeilles, c’est 65 % des plantes agricoles qui sont menacées, soit 35 % de notre alimentation. Les cultures maraîchères et fruitières dépendent par exemple à 90 voire 100 % des abeilles. 80 % des plantes à fleurs dépendent de ce type d’insectes pour leur reproduction et donc pour leur survie.

Pour en savoir plus :

Actu environnement = ICI

Le Monde : "le jeu trouble de Stéphane Le Foll" => ICI

Retour à l'accueil