Editorial mai 2016
15 mai 2016Fabienne, Matthieu, Emmanuel... et les autres !
Le film de Claude Sautet, c''était... voilà une quarantaine d'années, déjà ! Ils étaient là, les uns et les autres, avec leurs histoires, leurs déboires, leurs espoirs. Et leurs prénoms...
Ah, les prénoms ! Comme c'est bon de s'appeler par les prénoms : ça fait simple et sympa, amical et « casual », pas apprêté...décontracté ! Quittant le cercle des amis et de la famille, l'usage gagne de nouveaux territoires : à l' école, le prénom s'est imposé (« C'est qui ta maîtresse ? Marie-Noëlle... ») ; au collège et au lycée... ça viendra bientôt. Fini le temps où le prénom du prof était quasi secret, de l'ordre de l'intime ! Et si, dans le service, le bureau, l'atelier, on s 'appelait pas nos prénoms, comme dans une équipe ? C'est tellement plus sympa, plus jeune... Et puis, ça efface la hiérarchie (ou presque...). Ça nous rend égaux et égales (ou presque...).
Nommer l'interlocuteur « Monsieur X », s'adresser à « Madame Y » marque une forme de respect, maintient la distance, voire met à l'écart... Rien de bien grave dans tout cela. Sauf que ça peut vite révéler que d'une certaine manière, il y a nous (et nos prénoms) et les autres, il y a le cercle de l'entre soi (social, générationnel, politique etc...) et ceux qui sont à la marge. C'était flagrant lundi 2 mai lors de la réunion publique sur la Zac du Clos du Bourg : « Matthieu » (très habile dans son exercice) demandait à « Philippe » de rappeler l'historique d'un projet suivi par « Patricia » pour la Semdo et assurait « Martine » qu'il partageait ses préoccupations... « Moi, c'est Jean-Christophe » ai-je cru bon de préciser avant de poser quelques questions dans le micro tendu par « Michel ». Le maire ayant senti là quelque ironie a justifié ce recours au prénom « des personnes qu'il connaît » : ça, pour le coup, c'était moins habile ! A vrai dire, tout le monde apprécie l'usage du prénom dans un cadre informel, amical, privé... En réunion publique, ça sonne un peu forcé et c'est un brin clivant... Quant aux relations de travail, qui souffrent de ce qui peut être équivoque, elles gagnent souvent en clarté à un peu plus de distance, de respect mutuel.
Ce respect, je l'éprouve pour la décision prise par Fabienne d'Illiers, que j'estime en dépit de tout ce qui peut nous séparer. Elle quitte sa délégation d'adjointe, constatant que ses obligations familiales et professionnelles ne lui permettent plus de mener à bien sa tâche municipale. On souhaiterait que dans de semblables situations, chacun en tire les conclusions. Un véritable statut de l'élu permettra-t-il de mieux concilier vie personnelle et responsabilités publiques ?
Quant à Emmanuel Macron, invité par Olivier Carré et bêtement boudé par quelques élus de droite bien mal inspirés, il a suscité la curiosité médiatique.. et par là-même semé la zizanie dans le déroulement du cortège johannique et le respect des horaires. Signe de popularité ? Marque de désinvolture ? En tout cas bien des membres du cortège et des spectateurs ont trouvé le temps long. Ce ministre pressé et visiblement ambitieux devra apprendre à trouver le bon tempo!
Et puis, voilà Denis, le mal élevé d'EELV... et ces comportements consternants dénoncés par des victimes de harcèlements ! La justice dira, en son temps, ce qu'il faudra. "Quand c'est non, c'est non!"... Dominique, Georges, Denis... et les autres, êtes-vous donc incapables d'entendre ça?
Revenons à nos préoccupations habituelles: vous trouverez dans ce numéro de mai 2016 des articles sur l'urbanisme, l'eau et l'assainissement, la vie associative et maints autres thèmes qui intéressent les Olivetain-e-s. Et pour leurs contributions à Olivet Mag, je remercie... Danièle, Anne, Marie, Annick, Christian, Jean, Michel, Colette... et les autres !