Rue du Général de Gaulle...

Les travaux avancent rue du général de Gaulle. C'est l'un des grands projets de la mandature.

Assez symboliquement... ils portent sur une portion de cet axe d'Olivet qui va, en gros, jusqu'à l'église Saint-Martin en partant de la mairie (où sont les services et le bureau du maire, (Matthieu Schlésinger) et en passant devant le domicile de l'ancien maire (Hugues Saury). Peut-être faut-il y voir un exemple de continuité municipale...

Les travaux concernent aussi les abords du collège privé de La Providence et ceux de l'école primaire publique du Poutyl.

Ils concernent aussi le carrefour avec la rue de la Vallée, qui commence devant la pharmacie Saury où s'achève au monument aux Morts... enfin ça dépend du sens de circulation, bien sûr!

L'ancien maire avait naguère envisagé de faire déplacer le monument aux Morts, qui n'était pas , comme tant d'autres situé sur une place : cela s'était bien fait à Orléans... alors pourquoi pas à Olivet? Cela ne s'est pas fait. Et tant mieux ! D'ailleurs y avait-il de vraies bonnes raisons à un tel déménagement qui touche à ce qui fait la mémoire d'une ville et de ses habitants? Des problèmes de circulation lors des cérémonies ? Elles ne sont pas si nombreuses que ça... et elles tombent souvent lors de jours fériés !

Le choix, dans le projet en cours, de surhausser un peu l'espace devant le monument aux Morts est l'héritage de cette volonté d'Hugues Saury (désormais président du Conseil départemental du Loiret...) de doter cet emplacement d'un semblant de place. Et comme en plus la rue du général de Gaulle fait partie du réseau des voies départementales, tout a dû pouvoir s'arranger. Bref, le projet conduit par la municipalité Schlésinger doit certainement beaucoup aux options du président du conseil général. Changement... dans la continuité !

Tout cela nous dit-on résulte d'un travail d'atelier mené dans le cadre de la démocratie participative qui s'épanouit dans le Forum des habitants. Un "atelier", c'est un lieu où on l'on travaille, où l'on étudie, échafaude, remanie, rectifie... Enfin, en principe, car dans les faits, l'essentiel était déjà voulu, pensé, programmé. Le rétrécissement de la chaussée ? C'était décidé, acquis, plié... L'abattage des acacias (robiniers) laissait pourtant, côté Nord un vaste, bien vaste trottoir... Sur une chaussée rétrécie... plus possible d'installer une vraie large de bande de circulation pour les cyclistes. Là encore, le choix avait été pris en amont: les observations critiques n'y ont rien changé, c'est sur l'espace gagné sur les trottoirs que circuleront les cyclistes... qui n'auront qu'à bien faire attention aux piétons et aux débouchés des véhicules de riverains. Il y aurait eu un débat, quand même, sur... la couleur du revêtement.

Et les arbres alors ? Que chacun garde en sa mémoire, dans les vieux livres ou sur ses photos le souvenir de la magnifique double allée de robiniers d'antan... si emblématique de ce quartier d'Olivet. Le choix s'est porté sur une autre espèce, les féviers d'Amérique. Ce sont des arbres appréciés des amènageurs parce qu'ils résistent bien aux agressions de la circulation, du moment qu'ils sont exposés au soleil (ce sera le cas) et protégés du vent (c'est moins net). Ils peuvent atteindre une bonne taille (25 mètres) et former une cime un peu aplatie, procurant de l'ombre : c'est donc un bon arbre... en vue du réchauffement climatique!

Oui, mais ils sont peu ou pas pollinifères, et donc mauvais, voire très mauvais mellifères. Bref qu'alors y faire ? C'est ce que se demanderont les abeilles olivetaines! Pas sûr du tout que du point de vue de la biodiversité et du développement durable ce choix ait été le meilleur. Et naturellement (!) on va les planter déjà grands (10 mètres) : que n'en a-ton préparé auparavant dans les jardins des services municipaux. C'est comme si nous n'étions en la matière ni capables d'attendre que ça pousse, ni de prévoir les plantations futures. En tout cas du côté des associations et des militant-e-s attachées à ces principes, ce choix a fait des vagues, ou des remous, comme on voudra. Pourtant, dans le paysage pavillonaire qui couvre la majeure partie de la surface habitée d'Olivet, la biodiversité est déjà en recul.

Comme le faisait justement remarquer Martine Eugène dans un entretien publié dans la République du Centre, « Ce n'est pas la végétation qui a disparu mais la diversité des espèces. » Pour la développer, il faudra bien refaire confiance aux essences locales, à tout ce qui favorise la pollinisation et profite aux abeilles... et aux humains.

Et la rue du général de Gaulle, dans tout ça... Bah, avec le temps... on s'habitue. On s'habituera. ça fera propre et net, pas trop propret et impersonnel, espérons-le.

Mais quand même, en matière d'urbanisme démocratique, de consultation des habitants avec confrontation de projets alternatifs, en matière d'environnement, on pouvait mieux faire. Espérons qu'en matière de circulation et de stationnement ça donnera satisfaction. Cela, on le verra à l'usage.

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