Editorial février 2016

Ah ça, nous en avons eu, nous et bien d’autres, notre dose… de grands thèmes de discussion, ces temps-ci !

Des graves, comme la déchéance de nationalité… dont on aurait bien pu se passer.

Des intéressants, comme l’idée d’une primaire ouverte à gauche… dont on ne sait trop si c’est du lard, ou du cochon. Des anecdotiques, comme cette modification de certains points d’orthographe…dont, seul, l’usage montrera ce qu’il en adviendra.

Et sur tous ces points, que d’articles, de tribunes, de déclarations ! Comme nous sommes prompts, nous et bien d’autres, à nous enflammer, à argumenter, à discourir ! Dans les colonnes des journaux, à la fin des repas ou sur les blogs, comme elles prospèrent, les discussions, les polémiques et les arguties ! Un sujet chassant l’autre, c’est le défilé des grandes questions ou du moins des questions du moment : le remaniement, le diesel, la laïcité, N-D des Landes (coucou la revoilà)…

Et pendant ce temps, pendant que nous causons, nous et bien d’autres, là-bas, la violence meurtrit les plus faibles, les femmes et les enfants d’abord. En Méditerranée, les rafiots des migrants continuent de couler ; à Calais, c’est pour tous l’insupportable ; en Europe, des murs à nouveau s’érigent… Encore ne s’agit-il là que d’une série de question parmi tant d’autres, mais celle-là illustre tragiquement notre impuissance : à nous et à bien d’autres ! Certes, on ne peut évacuer ces débats : ils sont indissociables de l’idée que, comme tant d’autres, nous nous faisons de la démocratie. Mais le besoin nous prend de cultiver d’abord notre jardin, de compenser l’impression de ne pas pouvoir grand-chose aux grands problèmes qui se posent par l’attention à porter à ce qui est à notre portée, à ce qui fait notre environnement, notre quotidien, à nous et aux autres.

C’est pourquoi Olivet Mag ne rougit pas de s’intéresser à des sujets comme des travaux dans une rue, l’agriculture de proximité, l’inquiétude sur les compteurs Linky, les délibérations et votes au Conseil municipal, les jeux de plein air pour enfants etc… Ce sont là des sujets dont nous pouvons avoir une connaissance assez sûre, des points sur lesquels nous pouvons agir pour que les choses aillent mieux.

Cela ne fera sans doute pas le buzz, ça ne vaudra pas une interview dans la Rép, ça ne nourrira pas de risibles ambitions de « chef »… Mais l’audience grandissante de notre, de votre Olivet Mag, semble bien indiquer que ce travail d’information et de sensibilisation nous convient. À nous… et à bien d’autres !