Le CM vu du public
Novembre : Le cours magistral du Professeur SOULAS

Ce vendredi 27 novembre 2015 l’ODJ du conseil Municipal était copieux, le plat de résistance étant, ce qu’on appelle improprement, le Débat d’Orientation Budgétaire.

Car de débat il n’y en eut pas .L’assemblée des élus a eu droit, a la place, à un cours magistral d’économie dispensé par le jeune professeur Romain SOULAS.

Ce dernier sous couvert de termes économiques et financiers, présentés comme « objectifs » et scientifiques, nous a dressé une charge très politique contre les réductions budgétaires imposées par l’Etat aux communes. Cela est parfaitement son droit, mais il émet alors une opinion ; et ce qui est gênant, c’est que cette option idéologique avance masquée, car drapée dans un argumentaire rationnel et scientifique ( ?), ce qui fut le cas ce soir-là.

R SOULAS doit savoir ,ou feint de l’ignorer, que l’économie n’est pas une science exacte ,qu’elle est porteuse ou imprégnée de courants idéologiques et d’analyses socio-économiques très différentes, qui aboutissent souvent à des préconisations contradictoires, donnant lieu à débats au sein même de la corporation enseignante et universitaire.

Par exemple des concepts comme la loi de l’offre et de la demande qui régulerait les marchés et celui de la croissance comme remède au chômage, ont été, et sont de plus en plus critiqués, voire dénoncés comme inopérants vu les impasses auxquelles sont confrontés les pays développés de l’économie libérale en crise.

R SOULAS en préconisant comme remède au marasme économique davantage de croissance émet une opinion qui se discute .Or la discussion n’a pas eu lieu et mes amis de l’opposition n’ont pas pu dans ce débat faussé s’opposer à une pseudo explication magistrale et théorique.

Dommage car il y a de nombreux chercheurs (cf video OlivetMAG du15/01/16 sur le biomimetisme) et économistes, qui émettent d’autres propositions pour tracer de nouvelles voies afin de tenter de sortir de l’impasse néo libérale engendrant de la dette et du chômage.

Si jamais les conseillers ont oublié les étrennes de leur Adjoint aux Finances , je leur recommande l’acquisition d’un petit livre (*), polémique et très documenté cependant, pour enrichir le débat entre eux et avec l’opposition. Afin aussi que cesse cette manière d’envisager le débat au CM d’Olivet : ce qui est dit par la majorité est sérieux, scientifique et prouvé alors que l’opposition ne ferait, quand elle s’exprime, que proférer de l’idéologie partisane !

(*)Lettre ouverte aux gourous de l’économie qui nous prennent pour des imbéciles. Bernard MARIS

Décembre : Quand la minorité est en forme !

Ce soir là les trois composantes de la minorité ont brillamment marqué des points par leur questionnement documenté, leurs remarques pertinentes et l'agacement ou les non réponses des majoritaires qu'ils ont ainsi déclenché.

G PUTZU s'est inquiétée de la santé financière du Délégataire VERT MARINE à qui la mairie a renouvelé sa confiance. Faisant état des mauvais résultats de la gestion de ce dernier on peut craindre qu'il ne se renfloue sur le dos de la commune !

Les quatres minoritaires ont voté contre le choix de la DSP pour la piscine... Ce qui leur a valu une remarque du Maire sur leur position qualifiée d'idéologique : comme d'habitude avec ironie, la majorité campée dans son bon droit et ses certitudes donne des leçons à la minorité !

D BOUCHOULE a insisté sur le manque d'ambition dans la rénovation du CCY,et a demandé des précisions sur les Mutualisations et leurs conséquences sur les conditions de travail des agents communaux , la pérennité et la qualité du service public pour les citoyens.

D RAGON s'est opposé à l'ouverture des commerces le dimanche, H SAURY d'accord avec lui rappela que la loi Macron a été votée par le gouvernement de gauche qu'il soutient. D RAGON précisa donc qu'il ne soutenait pas la majorité gouvernementale, ce qui amena G PUTZU à préciser qu'elle au contraire, la soutenait. D BOUCHOULE (issue du GAMO) n'a alors pas pris la parole ce qui témoigne de son autonomie et sa liberté de jugement.

Pour finir C-E LEMAIGNEN a proféré une petite phrase qui en dit long sur les politiques publiques et les hommes qui les font. Parlant du bilan des actions de l'Agglo et des projets futurs il dit : " La "com" est l'outil primordial d'un projet, c'est pas aprés, c'est pendant..!

Force est de constater que la régle du débat est souvent : peu importe le contenu pourvu qu'il soit vendu !!! On est donc encore bien loin de la participation des citoyens à l'élaboration des politiques publiques, chantée sur tous les tons dans le Forum des Habitants pour des projets déjà ficelés.

Les différences de point de vue et de solutions font partie du débat politique y compris sur les orientations budgétaires. Le discours économique du professeur SOULAS aurait dû être critiqué dans un débat municipal ou l’opposition aurait pu contester les justifications et interprétations partisanes de la majorité en bonne intelligence et pour que vive le débat citoyen.

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