Editorial janvier 2016

Dans l’éditorial d’Olivet Mag de janvier 2015, écrit peu après les crimes commis dans les locaux de Charlie, une rue de Montrouge et à l’hyper casher de la porte de Vincennes, j’ai formulé un espoir :

« Espoir de mieux trouver les moyens de faire société tous ensemble dans ce pays : athées et croyants de toute confession, Français de toutes origines, étrangers de passage ou de long séjour, hommes et femmes, jeunes et vieux… Désir de (re)donner aux mots de Liberté, d’Egalité et de Fraternité souffle et vigueur, de réaffirmer que la Laïcité n’est pas le problème… Mais la solution, une solution à laquelle on tient en France. Volonté générale de rester libres, libres dans un Etat de droit, libres de ses choix, croyances et convictions, libres d’aller et venir sans crainte, et libres de rire, et de rire de tout ! »

Avec le recul d’une année, que penser de ces vœux ? Qu’il vaut mieux les oublier parce que 2015 n’a pas apporté les réponses souhaitées ? Ou que pour 2016, cet espoir, ce désir et cette volonté générale doivent être réaffirmés ? Nous avons reçu pour la première fois les vœux du nouveau maire. Qui ne souscrirait à l’idée que « ce sont bien la liberté, l’égalité et la fraternité que nous exprimons tous en nous unissant pour dire non à l’intolérable » ? Pour autant, nous affirmons nous n’avons pas les mêmes objectifs ni les mêmes attentes, ni pour Olivet, ni pour le pays.

Dans cette région où de justesse une majorité PS/Ecologistes l’a emporté, le scrutin a montré l’ampleur des désarrois et des tentations. Dans ce pays, l’application de l’état d’urgence doit rester un choix exceptionnel, limité dans le temps, soumis aux contrôles du Parlement et des pouvoirs indépendants que sont la Justice et la Presse.

Le Gamo réaffirme son attachement aux libertés qui permettent l’engagement citoyen et engagent les gouvernants à travailler sur les questions de l’emploi, du logement et de l’école… sans perdre du temps sur des questions de réforme constitutionnelle ni se perdre dans cette fâcheuse histoire de la « déchéance » de nationalité.

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