Editorial octobre 2015

Ô gué, vive la rose... vive la rose et le lilas, chantait Guy Béart.

Aurait-il chanté pour accompagner les "foulées roses"?

Et Leny Escudero? Aurait-il fredonné "Pour une amourette" dans la salle des mariages un brin vieillotte de la mairie d'Olivet. que la municipalité veut rénover?

Adieu les chanteurs de ma jeunesse, adieu Chantal Akerman, adieu Henning Mankell! En cette mi-octobre, les feuilles mortes ne se ramassent pas encore à la pelle. Mais beaucoup sont déjà tombées. ça, c'est pour la nostalgie.

Et pour la colère, rentrée ou hurlée, il y a toutes ces victimes de tueries, d'attentats et de représailles... en Palestine, en Israël, en Turquie... ou ailleurs.

Pour celles et ceux qui fuient (par choix, par peur, par raison, par illusion... qu'importe) les terres de guerres et de miséres pour "migrer" vers des cieux plus cléments, la route est longue et dangereuse et l'accueil plus ou moins hospitalier et diffère selon les pays, même voisins. En Suède, naguère pays d'émigration, on accueille, on héberge, on scolarise.. De l'autre côté du Sund, au Danemark, on a plutôt tendance à fermer les bras. En Allemagne, on a d'abord ouvert les frontières et centres d'accueil. En France, pays qui n'attire pas tant que cela, on mesure sa capacité d'accueil: 24 000, 30 000? A Olivet,commune de 20 000 habitants, l'effort municipal mènera à faire place à une (1) famille comme le maire l'a annoncé après de fort belles paroles au conseil municipal du 25 septembre en réponse à une question de deux élus minoritaires. Une famille.. c'est déjà ça, c'est mieux que rien. Mais c'est là une solidarité bien timide et mesurée !

On a aussi entendu de beaux propos sur le nouvel esprit de démocratie participative soufflant sur la commune, Mais 18 mois après l'élection municipale, 4 mois après la constitution de nouveaux conseils de quartier (4 seulement désormais), ceux-ci entament juste leurs premières réunions et le Forum des habitants en est encore à l'élaboration d'une charte. Bon, chi va piano va sano, qui veut voyager loin ménage sa monture... mais il ne faudra pas bercer les Olivetains de faux espoirs ou les leurrer par des consultations de démocratie "canada dry" comme ce fut le cas au sujet de la rue du général de Gaulle. Plutôt que de belles paroles les Olivetains préfèrent sûrement la réalisation de bons projets vraiment durables, pas comme celui de la rue des Clatz... les riverains en font aujourd'hui l'expérience.

Après tout, travailler sur documents avec les intéressés, lier démocratie et circulation de l'information, associer les cyclistes au tracé des itinéraires cyclables, ce serait déjà un changement appréciable... même si ce n'est pas encore "le grand chambardement" !

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