Editorial septembre 2015

Ce n’est déjà plus vraiment la rentrée.

Les enfants ont repris le chemin des écoles, collèges, lycées…Les parents qui travaillent (serait-ce devenu un privilège ?) ont repris leur activité.Les uns et les autres ont pu découvrir au Forum des Associations où, quand, comment et à quel prix pratiquer leur activité favorite ou d’engager dans une action qui pour eux a du sens. Et le prochain conseil municipal va bientôt se réunir après un entracte de plusieurs semaines.

Bref, c’est reparti !

Et en effet, depuis le dernier numéro d’Olivet Mag, de l’eau a coulé sous les ponts. Pas tant que ça sous le pont Maréchal Leclerc d’où l’on a encore une vue déprimante sur le Loiret, ses boues, ses vases, ses algues. Notre rivière est malade. Faucardez, faucardez… il en restera toujours quelque chose ! Baisse du niveau des eaux de la Loire, accumulation de pesticides et d’engrais dans les terrains agricoles drainés par le Dhuy, puisages excessifs, déversements intempestifs… Les causes de la maladie sont multiples. Sans doute faut-il continuer à bien les identifier. Et surtout se lancer dans l’application de remèdes. N’a-t-on pas pour cela un SAGE, un contrat de rivière, une association de riverains ? En attendant, les rameurs transportent leurs esquifs à l’île Charlemagne, les pêcheurs installent leurs cannes ailleurs et la fête sur le pont cesse d’attirer les foules.

L’eau constitue encore un élément majeur de l’actualité olivetaine. Sans même parler du passé récent et de ce que nombre d’Olivetains veulent encore réclamer à l’ancien délégataire, Véolia, on s’interroge sur les raisons des réticences à utiliser les dispositions de la loi Oudin-Santini pour une solidarité internationale sur la question de l’eau. On s’étonne aussi de la verdeur de pelouses tout nouvellement installées, par exemple devant le nouvel équipement terminé devant le Moulin de la Vapeur : faut-il vraiment arroser tant et plus quand le niveau des nappes baisse et que les préfectures préconisent ou ordonnent l’arrêt de l’arrosage des pelouses ? Ne vaudrait-il pas mieux prendre en main la binette pour traquer la jussie et l’ambroisie plutôt que de se saisir du tuyau d’arrosage ou du pulvérisateur à produits phytosanitaires ?

Si importantes que soient toutes ces questions, elles perdent bien sûr de leur urgence quand on prend conscience de la gravité des drames que vivent ailleurs des populations dans des pays où sévissent la dictature, l’obscurantisme, les guerres civiles et leurs cortèges d’exactions intolérables. De toute la misère du monde, l’Europe et la France doivent prendre toute leur part. Des Olivetains y contribuent aussi, parfois depuis longtemps, aidant ceux et celles qui n’ont pas pu ou pas voulu, pour des raisons diverses et multiples, toujours sérieuses, rester vivre là où le hasard les avait fait naître.

Il y a eu assez d'images et de reportages... Demandons-nous ce que nous, ici, pouvons faire. Nous, individuellement et collectivement. Nous, nos associations, notre commune. Concrètement, sans réticences, sans frilosité. Sans illusions.

Mais avec un peu d’espoir quand même!

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