ATAO: le rouge est mis!

15 avr. 2015

Nous avons reçu de nos amis de l'ATAO des informations sur la situation à laquelle cette association est confrontée.

Rappelons que l'ATAO diffuse depuis quarante ans des spectacles de qualité dans les salles du Carré Saint-Vincent, et désormais aussi au théâtre Gérard Philippe à La Source. Tout est "pro" dans la représentation de ces spectacles professionnels... Tout est "amateur", au beau sens du terme, dans le travail de sélection et de programmation des spectacles et dans les tâches d'abonnement, de billetterie, d'information et d'accueil du public, public dans lequel on compte d'ailleurs bon nombre d'Olivetains et de lycéens originaires d'Olivet.

Le succès et la longévité de cette activité qui s'inscrit au plan national dans le courant des ATP, (Amis du théâtre populaire) a longtemps reposé sur la conjonction de l'aide apportée par les collectivités (Mairie, Région et Conseil général) et de l'engagement de toute une équipe de gens rôdés à la tâche, familiers des structures de la création et ... bénévoles!

Mais la Ville d'Orléans a décidé que, dorénavant, son appui se bornerait à permettre trois représentations par an et que celle-ci devraient exclusivement être données au Théâtre Gérard Philippe à La Source. Certes, pour les Olivetains et habitants du Sud Loire, cette salle est assez facile d'accès... mais ce n'est pas le cas pour tous les autres. De plus les conditions d'accueil du public et des spectacles sont loin de valoir celles du Carré Saint-Vincent et de ses diverses salles!

L'Atao, seule structure permanente de diffusion a avoir jusque-là programmé au TGP à La Source, trouve la décision de la Ville d'Orléans injuste et infondée. Une pétition circule: elle est adressée à Serge Grouard, Maire d'Orléans. Vous la trouverez grâce au lien ci-dessous. Si vous voulez en savoir plus sur les raisons qui conduisent l'ATAO à contester l'argumentation des édiles orléanais, vous trouverez également un lien vers l'argumentaire de l'ATAO.

Si vous voulez mieux connaître ce que l'ATAO a jusqu'à présent apporté au public local et mieux vous faire une idée de la diversité de sa programmation, vous pouvez aussi consulter le site dont nous vous donnons l'adresse: atao-orleans-jimdo.com

Et surtout, signez et faîtes signer la pétition: il en va de la diversité de l'offre théâtrale à Orléans!

Télécharger /ob_f3b397_petition-atao-19mars15

Retour à l'accueil

Commenter cet article

Augustine

28/04/2015 23:06

Le dernier spectacle sur L'Etranger de Camus était de grande qualité, oui. De plus, tout au long de la saison 2014-2015, l'ATAO nous a offert l'ouverture et la diversité . Des mises en scène récentes sur des textes divers, s'étalant entre le 16eme siècle et le début du 21 eme siécle; des succès du festival d'Avignon; des critiques nationales élogieuses. Deux des cinq spectacles à la salle Gérard Philippe de La Source, ce n'est pas pratiqué par tout le monde. Des salles bien remplies par un public souvent sous le charme, jamais indifférent. Des bénévoles qui ne comptent ni leur temps ni leur compétence dans le montage du programme de l'année. Des subventions qui représentent une relativement petite part pour la ville dans la totalité de ses subventions "culturelles". Alors, oui, on a le doit d'espérer que l'ATAO continuera à recevoir les subventions dont elle a besoin, dont son public a besoin.

Répondre

. A Taïaut

22/04/2015 17:24

En guise d'argumentaire... je veux signaler combien la représentation du travail mené par Pierre-Jean Peters sur l'Etranger de Camus a été de qualité. C'était intelligent, cette déconstruction/reconstruction du texte de Camus pour que cela devienne,, à la scène, prenant comme ça l'a été. Al a fois très fidèle aux données du texte (l'histoire, les personnages et les parti-pris et ambiguïtés de l'écriture) et très efficace pour susciter l'intérêt pour le personnage de Meursault et l'émotion à l'idée même de la peine de mort. Et les spectateurs, parmi lesquels de nombreux lycéens, attentifs à ce travail sans artifices attractifs et facilités à la mode, ont apprécié: les applaudissements et les commentaires à la sortie en témoignent. Alors on se prend à se demander pourquoi au fond l'Atao ne retrouverait pas les moyens de mener son travail de diffusion de spectacles qui plaisent, ne font ombrage à aucune autre programmation et ne coûtent pas autant que d'autres puisque le travail préalable est mené par des bénévoles. Tiens -bon, ATAO... les mauvais jours finiront!