En mars 2015, votons....

Danièle BOUCHOULE Parole d'élue …

15 mars 2015

Quoi de nouveau ?

De nouveaux noms : conseil départemental, et conseiller-e départemental-e

De nouveaux cantons suite à un redécoupage du département. Pour que tous les cantons comptent un nombre d’habitants du même ordre. Avant, il y avait des cantons sept fois plus peuplés que d’autres. Ce redécoupage tend à remèdier à cette inégalité. Résultat : le nombre de cantons passe de 41 à 21. Le notre (Olivet-St Hilaire, St Pryvé ) n’a pas été modifié car son poids démographique correspond à la moyenne des autres cantons (environ 30 000 habitants).

Un nouveau mode de scrutin : il y aura un scrutin majoritaire binominal. Le bulletin de vote comportera donc deux noms de titulaires et deux noms de suppléants. Dans chaque canton, sera élu un binôme de deux personnes de sexe différent. La parité sera ainsi installée dans les conseils départementaux, 71 ans après le droit de vote reconnu aux femmes. C’est une évolution vers plus d’égalité électorale.

Une nouvelle représentation au sein du conseil

21 femmes et 21 hommes seront élus alors que le conseil actuel compte 8 femmes et 33 hommes. Fini l'époque des vieilles habitudes inégalitaires, vestiges du temps où les femmes n'étaient pas des citoyennes.

Mais on remarque aussi que le cumul des mandats (particularité française) est loin de disparaître : beaucoup de candidats sont déjà maires, vice-présidents de communauté ...

Le Conseil départemental, à quoi ça sert ?

Institution plus que bicentenaire, le Département a de nombreuses compétences dans la solidarité sociale et territoriale ( loi MAPTAM de 2014).

Actuellement :

- Il gère de nombreuses compétences d’action sociale : aide sociale, aide aux personnes âgées, aux personnes handicapées, santé des mères et des enfants de moins de six ans, protection de l’enfance

- Il accompagne les projets d’aménagement des communes

- Il est responsable de la construction et de l’entretien des collèges et des routes départementales, des transports interurbains dans le département, des transports scolaires

Toutes ces compétences concernent grandement notre quotidien.

Faire vivre la démocratie, dire notre liberté d’expression, affirmer notre attachement aux valeurs fondamentales de notre République et exprimer une exigence de citoyenneté, d’écologie, de solidarité dans notre canton.

Voilà des raisons impérieuses d’aller voter…

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Daniéle Bouchoule

02/04/2015 16:35

Oui, Fleur, c'est le constat d'un certain échec. L'échec de l'entrée des femmes ( la moitié de la population) dans les instances de décision élues. C'est le fruit de notre histoire française, me semble-t-il. Il y eut la loi salique au début du Moyen-Age, réglant de façon très inégale les questions d'héritage; elle fut utilsée pour exclure une famille du trône de France vers 1400, en affirmant que le trône royal est interdit au femmes... ce qui fut admis, utilisé, et jamais officiellement voté. La Révolution, malgré les Lumières, malgré ses "révolutionnaires" et généreuses avancées que nous honorons, a oublié la citoyenneté des femmes. Pensons à Olympe de Gouges qui paya de sa vie son modernisme et son "égalitarisme" extravagants ! La Constituante issue de la prise de la Bastille, avant d'envisager une république sans roi, disait: "le trône royal se transmet de mâle à mâle, avec l'exclusion perpétuelle et absolue des femmes". Tout un programme! Il y eut le Code Napoléon de 1804 qui officialisa l'infériorité des femmes. Entre 1914 et 1940, il y eut 38 propositions de loi issues de l'Assemblée nationale pour donner la citoyenneté aux femmes, repoussées par le Sénat! Et cette particularité française: ce droit pour les femmes ne fut pas acquis suite à un débat et à un vote parlementaires, mais par ordonnance en1944, dans la foulée de la Résistance. Y. Roudy signale: "c'est un général qui a donné leur citoyenneté aux femmes françaises!". Et en ce début de 21eme siècle, il faut une loi contraignante pour qu'évoluent mentalités et habitudes... même si on préfèrerait qu'il en soit autrement. Oui, le binôme n'est que l'une des solutions possibles. Il y a aussi d'autres possibilités à tester. Toutes, dans un seul but: que le mot égalité écrit sur le fronton de nos mairies soit mis en œuvre , entre femmes et hommes, dans les instances élues! Et en conséquence dans les mentalités et dans la société. Et nous gardons espoir. Danièle

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Fleur Decourge

16/03/2015 17:42

S'il faut passer par le volontarisme pour aller vers la parité faute d'y être parvenu autrement... soit! C'est à la fois le constat d'un certain échec... et l'outil pour un espoir certain. Cela dit, l' institution d'un biome n'était pas le seul moyen d'y parvenir. On pouvait imaginer... de tirer au sort la moitié des cantons qui seraient représentés par des conseillères... Plus classiquement, on pouvait instituer un scrutin départemental à la proportionnelle pour élire l'ensemble des 21 + 21... toute liste devant respecter la parité.