Editorial  février 2015

Ces dernières semaines ont été marquées par des événements d’une gravité sans précédent en France et par la réaffirmation massive de l’attachement à la liberté d’expression, à la liberté de conscience, à la liberté de croire, de ne pas croire, de ne plus croire…

Il ne faut pas masquer pour autant ce qui dérange : ici et là, des dégradations visant des lieux de culte ; dans des établissements scolaires, sur le net, des dérapages antisémites ou antimusulmans, des proclamations d’adhésion à la cause djihadiste…On peut aussi mettre en question l’utilisation de termes inappropriés comme « apartheid » et « ghetto » qui perdent de leur sens à être galvaudés… ou bien considérer avec Myryam El Khoumri, secrétaire d’État à la politique de la ville, qu’ils expriment cependant la façon dont peuvent être vécues les importantes fractures qui atteignent, dans ce pays, les territoires et les populations.

Des idées émergent… c’est déjà ça. Et des actes suivront, avec des moyens… c’est indispensable ! Prenons trois exemples :

Remise en chantier d’un « service » civique permettant à tous les jeunes qui le veulent de le faire, en évitant surtout d’en faire un travail forcé sous-payé ou un « service militaire plus cheap » selon la formule de Malek Boutih. Très bien !

Prise de conscience du rôle fondamental de l’école pour la construction de la cohésion sociale* et pour le développement et du potentiel individuel de tous, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent … Renforcement de la formation didactique et pédagogique des enseignants car c’est de cela et de la maîtrise de leur(s) discipline (s) qu’ils tirent l’autorité que les élèves et les familles doivent leur reconnaître…Il est temps !

« La cherté du logement, le doublement du prix de l’immobilier, les loyers qui ont augmenté de 50% en dix ans, le problème d’accès au logement, tout cela met à mal notre cohésion sociale » affirme le délégué de la fondation Abbé Pierre dans la Vie. Alors, ici à Olivet, pouvons-nous nous satisfaire du lent, très lent, rattrapage du retard pris par notre commune par rapport aux objectifs de la loi SRU de 20% de logements sociaux ? Allons-nous enfin trouver comment concilier la nécessaire préservation du potentiel agricole et du patrimoine paysager et la nécessité de « dégager du foncier » ? Des terrains à bâtir pour des programmes comportant des logements réellement accessibles, des réhabilitations-extensions de logements petits et énergivores, des projets intergénérationnels…

Il y a là des perspectives pour une commune d’Olivet, citoyenne, écologique et solidaire. Si des candidats aux élections départementales, voire de futur-e-s maires d’Olivet s’engagent à aller dans cette direction, tant mieux !

* A ce sujet… la lecture du numéro 41 du magazine le Un est vivement conseillée ! Avec au fil des articles et entretiens, les noms d’Elisabeth Badinter, de Guy Gilbert, de Le Clézio, de Danièle Sallenave etc… C’est salutaire, intelligent, documenté… et illustré !

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