Un débat au ras du trottoir !
26 déc. 2014Une remarque de Claire Ramboz:
Je note qu'une des causes du renchérissement du coût de l'assainissement, selon le président de l'AgglO est le gravier calcaire que l'on met sur les trottoirs et qui se retrouve dans les égoûts. C'est le cas dans ma rue (des Clatz), mais jusqu'au carrefour seulement. Au-delà et dans toute la rue de Lorette, les trottoirs sont goudronnés. Pourquoi cette discrimination? La rue du Camp des Indiens est actuellement en réfection: faudrait-il écrire au Maire pour que les trottoirs y soient goudronnés et non gravillonnés. Faute de quoi, cette réfection induirait pour les contribuables de toute l'Agglo un surcoût de traitement des eaux pour des années....
Un commentaire de Jean-Christophe Haglund:
Trop de gravier calcaire entarterait donc les installations d'assainissement?
Je demande à voir... les constats et études techniques qui amènent à cette conclusion.
Et si on n'utilise pas de calcaire ou autres gravillons pour éviter que le sol des trottoirs soit potentiellement boueux, que mettra-t-on à la place? De l'enrobé (noir ou couleur)? C'est en effet plus propre, plus aisé à balayer et il s'y forme moins de "mauvaises herbes". Mais c'est là une artificialisation des sols qui augmente les ruissellements des eaux pluviales vers les canalisations, les dessableurs-déshuileurs, les pompes de relevage... Or, c'est, dixit Lemaignen à juste titre, la collecte et le traitement des eaux pluviales qui pose des problèmes... surtout quand, en l'absence de circuits séparés ces eaux pluviales viennent se mêler aux eaux usées.
Avec l'enrobé... on accroît donc le flux. Avec le calcaire, on préserve (en partie) l'infiltration dans le sol. Donc... vive le calcaire.
Et si on veut un revêtement à la fois propre et qui maintienne une possibilité d'infiltration, alors il faut s'offrir le revêtement des trottoirs en pavés non gélifs. C'est plus beau... mais c'est plus cher... Et ça impose d'interdire le stationnement sur les trottoirs des véhicules qui, d'ailleurs, n'ont rien à y faire!
Une mise au point de Michel Isambert :
Le calcaire n'est généralement pas plus nécessaire que le bitume sur le plateau d'Olivet.
1°) Le sol naturel, développé dans la terrasse alluviale sablo-graveleuse contenant des minéraux altérables en argile (micas, feldspaths ...et volcaniques), évolue depuis plusieurs dizaines de milliers d'années.
La pédogenèse a fait que le sol est (schématiquement) sableux en surface sur les 40 à 80 premiers centimètres (reliquat grossier siliceux non altérable) par lessivage vertical des argiles entraînées plus bas dans le sol naturel,et sablo-arguleux ocre en profondeur par accumulation naturel de particules argileuses formées par altération.
L'eau de pluie est très rapidement infiltrée à travers la couche superficielle du sol sauf si on compacte la surface du sol en garant les véhicules.L'eau transite plus lentement à travers le sable argileux de la couche profonde et maintient une humidité favorable aux végétaux et à la vie dans le sol.
2°) Dans les zones érodées (généralement proches du bord du plateau d'Olivet au-dessus du Loiret), par décapage du sable superficiel l'argile accumulée peut affleurer à la surface et le sol devient moins perméable. L'apport d'un peu de calcaire pourrait favoriser l'infiltration de l'eau et l'enherbement (pour éviter que l'argile ne colle aux escarpins de citadins).
Donc : ne pas bitumer et faciliter l'infiltration en excluant l'utilisation des trottoirs par les véhicules (qui compactent les sols et déforment les trottoirs bitumés, couverts de calcaires, de pavés, d'herbes "mauvaises" ou "bonnes" parce que désirées ... ou restés naturellement sablo-graveleux !)
Et vous, qu'en pensez-vous?