A-M LARMIGNAT
A-M LARMIGNAT

Le Conseil Municipal de ce vendredi 28 novembre 2014 questionne la notion de neutralité en politique.

En effet émettre une critique sur l’action de la majorité est souvent considéré, à Olivet et par le sens commun , de manière péjorative comme « faire de la politique ».Or faire de la politique c’est s’intéresser à la vie de la cité, (Polis vient du mot grec qui veut dire cité, cf. Courrier du GAMO n°63). Fait donc de la politique toute association qui intervient sur des aspects de la vie communale.

Paré de toutes les vertus, de toutes les réussites et classements, la commune d'Olivet existerait hors de la "politique" ou en ferait comme Mr JOURDAIN sans le savoir ?
Le cours magistral d'économie politique que nous a asséné l'adjoint aux finances lors du CM à propos du DOB en était pourtant un exemple flagrant. Quand on se plaint de la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités et aux communes, on fait de la politique. C'est un droit de critique et une analyse tout à fait respectable dans une assemblée démocratique.
On constate, par ailleurs, que le discours pessimiste sur la crise, la dette, le coût des services publics et de la solidarité qui était jusqu'à présent un discours de droite, est largement repris par la gauche gouvernementale : économies, rigueur budgétaire, baisse des subventions avec comme seul horizon la sortie toujours repoussée de la crise et le remboursement de la dette sans fin ou sans fond!

Alors amis du GAMO et sympathisants de gauche qui ont voté pour nous, ne nous laissons pas gagner par ce pessimisme résigné et frileux des uns et des autres.
Et si nous rejoignions et soutenions les Collectifs, Comités et autres mouvements de contestation et d'indignation qui proposent une autre manière de lutter et de faire de la politique Citoyenne, Ecologique et Solidaire ? Tiens ça me rappelle quelque chose !
La critique de l'action municipale ne peut pas être que technique, neutre et sans à priori politique !
La vigilance citoyenne aux dossiers, menée par notre élue, sera renforcée si elle s'adosse à une autre manière d'envisager l'action politique et l'exercice de la citoyenneté et donc, à des courants de pensées qui proposent une autre explication à la crise, à la dette, à l'écart qui se creuse entre les riches et les pauvres, à la casse de l'emploi pour grossir les profits des multinationales et du CAC 40, avec en prime les accords transatlantiques qui se trament pour finir de casser ce qui reste des services publics.

Si on ne veut pas se résigner et déprimer, il faut se rassembler sur des thèmes et valeurs qui sont celles du GAMO partagées par d'autres. A l'heure de l’Intercommunalité, de l'Agglo renforcée comme instance décisionnaire, rejoignons des actions et mouvements transversaux sur des thèmes qui nous concernent (culture, chômage, solidarité, écologie...)
Afficher des convictions permet de gagner de la lisibilité, ne vouloir "fâcher" personne est une posture naïve ou démagogique peu adaptée aux graves enjeux de cette « guerre économique » que nous subissons.
Les Comités Anti TAFTA, le Comité Union Intermittents et Précaires 45, les Actions telles que Anti- Agri Food (ou nous étions nombreux d'Olivet), devraient pouvoir recueillir notre signature et notre soutien sans que cela n'entame la neutralité bienveillante du GAMO et ne porte atteinte à la liberté de chacun de militer.

Ne pas se situer par rapport à ces mouvements porteurs d'espoir et d'analyses qui dénoncent la fatalité et l'immobilisme, c'est prendre aussi le risque d'un certain" apolitisme" technocratique que nous dénonçons par ailleurs.

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